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ACE & ORAH ☞ i need help doctor

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Orah N. Dagun

Orah N. Dagun




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MessageSujet: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyJeu 10 Nov - 6:26

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    Elle inspirait avec douceur, les paupières closes, l’esprit ailleurs. Pendant quelques secondes, l’effet de la cigarette lui procurait du plaisir, même si elle savait pertinemment que la nicotine n’avait aucun impact sur sa souffrance. Ce n’était qu’une illusion. Puis, dans un soupir léger, elle expira la fumée regrettant presque de ne pas l’avaler. Il était rare qu’Orah se permette un tel comportement dans un lieu public fermé, surtout dans un hôpital. Elle n’avait certes pas une attitude des plus décentes mais suffisamment respectueuse pour ne pas déranger les autres en fumant. Sauf qu’à cet instant, les autres ne la préoccupaient pas le moins du monde. No way. Elle tentait désespérément de se divertir, d’oublier le mal, d’oublier la douleur qui l’empêchait de bouger convenablement, mais ses efforts semblaient en vain. Parfois, elle se demandait si cette maladie n’était pas le prix de son mode de vie, si passionnante, belle, fantastique et spectaculaire. Evidemment, dans les moments de lucidité elle avait conscience que son cancer ne concernait pas sa façon de mener son existence, mais à l’heure actuelle, elle se posait beaucoup de questions. Peut-être pour ne pas penser à la situation en elle-même, aux migraines qui venaient et repartaient de manière inopportune.

    Elle ne fumait pas souvent, ce n’était pas son addiction, mais une cigarette de temps en temps lui prodiguait la sensation de bien-être. De façon spirituelle évidemment. Et alors qu’elle divaguait, la porte de sa chambre s’ouvrit et une infirmière arriva à toute vitesse pour lui retirer la cigarette des mains. What's the fuck ? Sa réaction fut imminente, elle rouspéta haut et fort à l’encontre du désagrément causé. «Pour une fois !». Elle n’eut pour réponse qu’un vent qui la frustra plus qu’autre chose, et elle allait râler avec plus d’insistance lorsqu’Ace, son docteur, arriva dans l’encadrement de la porte. «Tu es le chef de la hiérarchie, dis lui de me rendre ma cigarette». Elle s’exprimait familièrement, le connaissant depuis plusieurs mois maintenant. Elle se sentait en confiance, en sécurité à ses côtés, il n’était pas comme les autres médecins, stressés, droits, tendus. Certes un peu coincé, voire limite réticent à un simple toucher mais beaucoup plus amical et drôle. Il avait de la répartie, de quoi convaincre Orah de se lancer dans de grandes et longues discussions puériles avec lui. Elle aimait le taquiner autant qu’il se plaisait à se moquer de ses manières et démarches pour le séduire. Elle ne cherchait pas à le charmer pour espérer sortir avec lui comme toute femme normalement constituée mais se contentait de le draguer car elle restait une personne éternellement entreprenante ; puis Ace se voulait un homme attractif.

    Un long soupir suivit le départ de l’infirmière, contrariée de ne pas avoir récupérer ce qui lui appartenait Orah lança un regard noir à son médecin. «Quelle aidée précieuse, merci». Elle en oubliait presque ses migraines, pourtant elles lui avaient causé un malaise. Elle était venue après son travail sans rendez-vous, se plaignant d’affreuses douleurs à la tête, avant de s’écrouler à terre, incapable de supporter la souffrance. Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait sur un lit d’hôpital, allongée, avec un trou noir. Elle avait conservé ses habits, heureusement, la tenue des patients de l’hôpital était hideuse selon son humble avis. «Tu comptes me garder toute la nuit ?» demanda t’elle sur un ton faussement innocent, révélant d’une taquinerie sans faille. Elle tâta les poches de son pantalon, à la recherche d’une cigarette. Ravie d’en trouver une, elle la sortit avant de se rendre bêtement compte que l’infirmière avait par la même occasion séquestré son briquet. Why ? Elle regarda Ace avec une telle expression de désespoir, les mots se voulaient inutiles pour formuler sa question, il avait sans aucun doute compris ce qu’elle désirait qu’il lui donne gentiment. L’espoir fait vivre, était une des philosophies préférées d’Orah, qui la mettait à l’épreuve, même si les chances qu’un médecin lui offre gentiment du feu étaient quasiment nulles.

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E. Ace Symons

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyJeu 10 Nov - 11:11

ACE & ORAH ☞ i need help doctor 159998tumblrlt81zyOiTa1qdv921o1500

Me réveillant dans un sursaut, et sans en connaître la raison, j'ouvrais les yeux dans une pièce noyée par l'obscurité. D'abord déboussolé, pris de cours par le fait de me réveiller la figure écrasée sur le sol, je revenais ensuite vers la réalité en entendant le portable vibrer. Passant une main sur mon visage pour chasser la dernière miette de sommeil qui pouvait bien traîner aux coins des yeux, je n'observais qu'une demi-seconde l'écran avant de laisser tomber ma main sur le lit. L'hôpital. Qui d'autre après tout ? Poussant un long soupir, je me relevais pour prendre la direction de la douche. Je ne prenais plus la peine d'allumer la lumière. Je connaissais chaque angle de mur comme si j'en avais été le concepteur. Si je venais à me cogner le pied quelque part, je saurais au moins que quelqu'un avait traîné dans mon appartement pour venir fouiner dans mes affaires. Sauf que, dans les faits, personne n'osait pointer le bout de son nez dans un trou à rat dont les fenêtres étaient quotidiennement closes. Ça, et puis le type borgne qui se cachait derrière la porte. Anyway. Une fois la douche prise, les vêtements enfilés et les mains passées dans les cheveux pour se donner l'impression de s'être coiffé, je prenais la porte. L'air était plus frais. Plus mordant. Je n'en frissonnais pas pour autant. Quelques personnes se retrouvaient à marcher dans les rues, avec cet de air de fantôme égaré plaqué sur le visage, dépassés la plupart du temps par des voitures. Je pourrais prendre la mienne, ça changerait pour une fois. Trônant sur le trottoir, je l'observais du coin de l’œil tandis que je m'allumais une cigarette. Finalement, je préférais marcher plutôt que de poser mon cul sur un des sièges de ce vieux tacot. Il était peut-être temps de changer de changer d'époque en changeant de voiture. Pas pour un sou nostalgique, je pourrais rapidement la vendre au plus offrant ou à un collectionneur. Je restais sur place quelques secondes, songeur, avant de prendre le chemin de l'hôpital. Je marchais sans voir où j'avançais, ou du moins c'était l'impression que je devais donner. Regard perdu sur le front, avançant comme un soldat qui devait partir au combat, les passants pourraient vite me décrire comme un paumé. Mais au fond, j'étais celui qu'on ne voudrait pas retrouver. Cela n'avait rien à voir avec ma déficience physique, ni même l'allure ou les fringues que je pouvais porter – sans être riche à s'en faire péter les poches, je ne voyais pas l'intérêt de débourser la moitié d'un salaire dans un costard alors que je pouvais trouver mon bonheur dans un tee-shirt sur un marché – mais plus à l'effet que la nuit avait sur moi. Sombre. Effrayant sans essayer de l'être.

Le bâtiment se dessina devant moi, néanmoins je ne dressais pas mon regard. Il n'y avait pas grand chose à voir de toute façon si ce n'était des malades collés devant leur fenêtre en train d'espérer de pouvoir un jour mettre le nez dehors. Passant la porte d'entrée, je rejoignais rapidement l'étage où se trouvait mon bureau en snobant l’accueil du personnel. Sans être impoli, je voulais juste ne pas avoir à me coller la moitié des employés prêts à me raconter la moitié de leur vie et de leur échec quotidien juste pour les avoir salué. Prenant les escaliers quatre à quatre pour échapper au dialogue d'une infirmière, qui venait d'accourir vers moi et dont le sujet tournait autour des ragots, je lui claquais la porte au nez après avoir atteint mon bureau. Le son des sabots qu'elle portait au pied s'éloigna après l'avoir entendu marmonné. Et dire qu'on travaillait dans un endroit où la confidentialité était reine des lieux... Quoi qu'il en soit, je retournais dans le couloir, bien curieux de voir où avait bien pu passer cette poule. Elle et son chignon mal relevé devaient bien traîner quelque part dans les environs. Ce n'était pas faire la conversation avec elle qui me travaillait l'esprit mais de savoir quelle victime elle allait pointer avec son arc et sa flèche. La réponse fut immédiate lorsqu'un flot de consternation, provoqué par une voix féminine, envahit le couloir. Réduisant rapidement à néant le chemin menant à la scène du crime, je retrouvais Orah. Mon bon sens ne m'avait pas abandonné. Une fois encore j'avais su avant même de l'avoir vu que sa voix était la sienne. Épaule contre l'encadrement de la porte, je m'empêchais de sourire pour ne pas être la prochaine cible de sa frustration même si cela m'aurait amusé. « Tu es le chef de la hiérarchie, dis lui de me rendre ma cigarette » Je haussais les épaules en même temps que l'infirmière passait à côté de moi, victorieuse de sa pêche à l'autorité. Elle avait réussi à prouver qu'elle donnait les ordres et que le patient devait obéir. Oui, j'aurai pu l'ouvrir et lui rendre son bien ou alors je pouvais aussi bien être un emmerdeur et juste rire du scénario. La bonne femme s'éloigna dans le couloir et arracha un soupir à Orah. Je n'avais pas conscience du temps depuis lequel je m'occupais d'elle, dans tous les cas je savais au moins que j'étais bien content de l'avoir pris sous mon aile. À force d'avoir à la côtoyer aussi bien entre les quatre murs d'une chambre d'hôpital, qu'en dehors de cet établissement, j'avais fini par développer certains sentiments à son égard. Sa présence ne se résumait pas qu'à une conversation porté sur sa maladie, au contraire. J'aimais m'éloigner de ce sujet pour ne pas avoir à lui rappeler cette caillasse qu'elle se traînait dans la godasse et qui plus est, parler avec elle n'avait rien de bien compliqué. Ça venait tout seul. Ma langue se déliait comme par miracle.

« Quelle aidée précieuse, merci » Faisant fi du regard noir qui aurait pu me transpercer si ça avait été les balles d'une arme blanche, j'eus un petit rire tandis que je m'approchais. J'éclairais ses rétines avec un stylo lampe torche, cherchant à vérifier que pour le moment tout allait bien et qu'elle ne risquait pas de recevoir un nouveau coup de marteau sur la tête, signé par la main d'une migraine.

    « Ravi d'avoir pu rendre service ! »


J'agrémentais la phrase avec un sourire moqueur au même moment que mon nez se plongeait dans son dossier. « Tu comptes me garder toute la nuit ? » Je relevais les yeux quelques secondes plus tard, feignant l'indifférence de son ton innocent. Combien de patient s'attardait sincèrement à tutoyer un médecin qu'il ne voyait soit qu'une à deux fois par an ou bien un qui leur apprenait la maladie qui était en train de les broyer de l'intérieur ? Au moins, je pouvais avouer que la relation qui me liait à ma patiente divergeait du professionnalisme. Je me sentais l'étoffe d'un protecteur envers elle. Pourquoi ? J'avais arrêté de chercher à répondre à une telle question dès que j'avais atteint la première décennie. Je ne m'expliquais pas un tel comportement dès que je sentais sa présence. C'était comme ça. Point final.

    « Pourquoi pas. Tu as un soucis avec l'idée de rester enfermé dans cette pièce avec la voleuse de cigarette comme garde ? »


Je reposais le dossier après avoir noté quelques brides. Unes parmi tant d'autres, élargissant la liste. En réalité elle pouvait bien rester la toute la nuit juste pour me tenir compagnie que ça ne me gênerait pas plus que ça. Son regard me frappa de suite tandis que je venais de le rencontrer. Bras croisés, je me demandais s'il était bon de lui donner une cigarette juste pour avoir à lui faire plaisir – n'ayant pas souvenance de l'avoir déjà fait dans une situation antérieure à celle-ci – ou juste pour qu'elle cesse de me regarder ainsi. Ces choix s'offrant à moi mais ne trouvant de satisfaction dans aucun des deux, je levais les yeux au ciel. Interdit de fumer dans l'enceinte de l'hôpital, d'accord. Mais la porte de mon bureau portait une enseigne sur laquelle était gravée mon prénom, donc je m'octroyais le droit de l'envahir d'une odeur constante qu'était celle de la cigarette. Parti là-dessus, je demandais à Orah de se relever – prêt à la rattraper en cas de malaise – afin de me suivre. Je la laissais passer devant pour avoir un œil sur son elle et son état qui se voulait stable actuellement. « Très beau derrière ! » Je lançais ça comme si de rien n'était – main autour de la bouche pour faire office de porte voix - mais d'un ton relativement bas pour que elle seule l'entende. Si d'autres venaient à l'entendre... Pour peu je passerais pour un médecin pervers. Je crois que la catégorie médecin vampire me suffisait. Qui plus est, la drague ne me saillait pas au teint, voilà pourquoi je considérais ça tout sauf comme une façon une technique de drague envers Orah. Elle, elle devait bien le savoir.

Je refermais la porte derrière nous avant de fouiller dans les tiroirs du bureau. Le bordel y était tel qu'une mère ne retrouverait pas ces chatons. Mais je réussis quand même à mettre la main sur des allumettes. Je ne lui en donnais qu'une. La posant en évidence sur le meuble, je lui laissais le choix de croire qu'il s'agissait là d'un test ou d'une réalité : celle que son médecin lui offrait la possibilité de fumer. Cancéreuse, en effet mais si l'envie de fumer s'agrippait à elle, même si je venais à lui interdire, elle irait faire tout le contraire une fois hors de vue.

    « Range tes yeux de cocker avant que je n'appelle la SPA pour maltraitance ! » Je souriais en coin. « Et maintenant »,je mis mes pieds sur le bureau, « dit moi comment tu vas. »


Fallait bien commencer quelque part et autant que j'en apprenne un peu plus sur son état de santé d'aujourd'hui. Banalité peut-être. Mais son importance était là. J'étais son médecin avant tout et sa santé m'importait tout autant qu'il était important pour un humain de respirer.
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Orah N. Dagun

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyVen 11 Nov - 10:28

ACE & ORAH ☞ i need help doctor Tumblr_luaouiKT861qdrarlo6_250 ACE & ORAH ☞ i need help doctor Tumblr_luaouiKT861qdrarlo5_250

    En effet, elle avait un réel souci avec l’idée de rester dans cette chambre d’hôpital sans pouvoir fumer. D’habitude, ce n’était pas un problème. Elle accordait peu d’importance à la valeur d’une cigarette, mais cette nuit, elle en avait réellement besoin. Sans savoir vraiment pourquoi. Ce n’était pas la première fois que les migraines se montraient si fortes, ni qu’elle avait des vertiges. Mais à cet instant précis, elle ne se sentait pas bien. Elle éprouvait un manque sans pouvoir dire lequel. Orah cherchait vraiment à la définir ou à mettre un nom dessus mais la tâche s’avérait difficile. Elle avait l’impression d’être épuisée, pas à cause des douleurs de la maladie mais du comportement des autres. Depuis le début elle se battait pour leur prouver qu’ils étaient dans l’erreur, et elle maintenant sa position mais parfois elle aimerait simplement que quelqu’un la soutienne. Elle se voulait assez indépendante et détester l’idée d’être dirigée mais une main pour la maintenir debout, dans le combat, lui serait très agréable. De temps en temps, Ace enfilait ce rôle. Il lui faisait la conversation, et elle était divertie, vraiment à l’aise, bien. Il lui parlait uniquement de choses intéressantes, la taquinait ou se moquait de ses avances, il l’occupait. Son attitude était des plus agréables et plaisantes. Mais elle remarquait tout de même ce regard d’un fragment de seconde lui rappelant qu’elle risquait de mourir à cause du cancer. Elle ne savait pas s’ils pensaient comme les autres médecins ou s’ils en donnaient simplement le sentiment, et elle préférait ne pas savoir. Orah aimait beaucoup Ace parce qu’il était différent et qu’il ne disait strictement rien sur son cancer sauf en cas de besoin. L’une des raisons pour lesquelles elle ne voulait pas d’un autre docteur, elle le voulait lui. Il la considérait presque comme normale, et ne l’épargnait pas, ce que certains pourraient désapprouver mais certainement pas la patiente Dagun.

    «Et encore tu n’as rien vu mon cher» lui répondit-elle avec audace. Les taquineries fusaient entre eux à la vitesse de la lumière. Pas une seconde de répit. Pas une seconde pour réfléchir. La répartie était de mise et il valait mieux en avoir pour ne pas se faire clouer le bec. Elle ne put s’empêcher de sourire, malgré sa tête qui lui semblait lourde. Ace devait être le médecin le plus drôle de cet hôpital, c’était une évidence. Atteignant enfin son bureau, elle resta immobile, attendant d’en savoir plus. Pourquoi étaient-ils ici ? Elle avait une petite idée en tête, en rapport avec la cigarette. Elle espérait ne pas se tromper, sa déception serait d’autant plus grande. Heureusement, elle était dans le bon, il lui offrit généreusement une allumette qu’elle s’empressa de prendre sans réfléchir. Orah était impulsive, elle agissait sans penser aux conséquences. Si le geste d’Ace se révélait un piège, tant pis, elle n’avait même pas eu l’idée qu’il veuille la tester. Elle lui emprunta la boite pour créer une étincelle et alluma avec hâte sa cigarette. Elle reposa le tout sur le meuble, et prit une première bouffée. Elle avait l’impression de revivre, étrange pour une personne qui ne possédait pas la nicotine comme addiction. Ou peut-être l’ignorait-elle ? Non elle connaissait très bien ses vices et ses défauts. Elle ne remercia pas oralement le docteur mais fit un geste de la tête qui ressemblait plus ou moins à quelqu'un en train d'acquiescer. L'imitation n'était pas si mauvaise. Elle aurait très bien pu dire merci, mais non, elle n'agissait pas comme tout le monde: le commun des mortels. Et sans plus attendre elle poussa les pieds d'Ace pour s'installer sur le bureau et s'assit avec aise. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle soit gênée. Un sens de l'éthique ? Pas franchement. Et pourtant, ses parents lui apprirent la politesse et le respect. Sauf qu'elle trouvait certaines manières coincées et stupides comme celle de demander: tu peux décaler tes pieds s'il te plait ? Il ne fallait pas attendre que l'autre le fasse mais le faire soit-même. «Je ne sais pas, tu t'es amusé à me droguer ? J'ai la sensation d'être en manque ... sans savoir de quoi». Cette ignorance la perturbait et si Ace était incapable de lui fournir une réponse consistance, ce qui n'aurait rien d'étonnant vu la maigreur de ses propos, ce n'était pas Orah qui allait s'attarder sur cette discussion. 

    Relâchant la fumée entre ses lèvres, elle leva subitement un doigt, pour manifester d'une idée qui venait de lui effleurer l'esprit. Sortant de sa poche une petite carte blanche, elle la posa sur le bureau. «Le patron a décidé de faire de la pub pour le club. Si tu veux passer, n'hésites pas. Je te ferais une visite privée». Elle avait parlé avec un ton assez sensuel, qui différait légèrement de celui qu'elle utilisait avec les clients. Parce que son médecin n'en était pas un, il possédait plus d'importance. Son regard fut rempli de vigueur et de passion, camouflant son état de fatigue. Elle n'aimait pas laisser paraitre sa vulnérabilité même à l'hôpital, elle faisait sans cesse un effort. Peut-être par peur d'être complètement dévoilée, mise à nue ? Pourtant Ace avait eu de nombreuses fois l'occasion de la voir très mal en point mais elle faisait son maximum pour ne pas être faible, aussi insupportable soit la douleur, aussi sec soit le malaise, aussi écoeurant soit les vomissements. Il devait être le seul homme devant lequel elle vomit, et sa dignité en avait pris un coup. Mais ce n'était pas la seule fois ... quand elle était venue encore en tenue de travail, pour ainsi dire en sous-vêtements. Non pas que se montrer ainsi la gêner, pas du tout, mais se montrer ainsi en gémissant et hurlant oui, elle avait donné l'image d'une pute qui faisait une overdose, et détestait que les gens la voient de cette manière. Heureusement, les personnes qui s'occupaient d'elle dont Ace connaissait depuis le début sa profession de strip-teaseuse et si certains furent surpris ou dérangés pas cette nouvelle, lui n'en donna guère l'impression. Elle lui avait souvent proposé un show privé pour le provoquer, sachant pertinemment qu'il refuserait, en tout cas, il le faisait tout le temps. Mais Orah n'était pas agacée, au contraire.


Dernière édition par Orah N. Dagun le Dim 13 Nov - 0:28, édité 1 fois
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E. Ace Symons

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptySam 12 Nov - 7:49

ACE & ORAH ☞ i need help doctor 597497Sanstitre1

« Et encore tu n’as rien vu mon cher » Le contraire m'aurait étonné ! À travers les cloisons du bureau, quelques voix parvenaient à transpercer le béton. Ou alors j'avais l'ouïe trop affûtée... Quoi qu'il en soit, c'était un peu comme mon havre de paix. Bosser dans un hôpital n'avait rien de reposant et il n'était pas difficile de monter sur ses grands chevaux, alors si de temps à autres je ne me glissais pas dans cette pièce pour échapper à l'odeur étouffante qu'était celle du travail, j'aurai vite fait d'abandonner ce poste pour terminer bouteille à la main en train de boire dans le caniveau. Je souriais de manière désinvolte lorsque la jeune femme grimpa sur le bureau en poussant mes jambes, comme si tout cela paraissait naturel. Et ça l'était, en un sens. La fumée de sa cigarette ne tarda pas à devenir envahissante, tapissant son odeur dans chaque recoin de la salle. Si cela me gênerait, j'aurai vite fait d'ouvrir en grand les portes vitrées qui s'ouvraient sur un petit balcon. L'audace dont faisait preuve Orah avait de quoi plaire. Sa répartie aurait de quoi lasser facilement un quelconque individu ou d'en énerver un autre, au lieu de quoi, je me plaisais dans ce jeu du chat et de la souris. Et elle était bien la seule avec qui je pouvais y jouer sans risquer de vexer mon hôte. Pourtant, malgré cette carapace, il y avait de la douceur dans les traits de Orah. Peut-être qu'elle verrait ça comme de la faiblesse, moi j'y voyais une autre face de son personnage que j'aimais beaucoup explorer. Vampire peut-être, mais pas cinglé ! Elle restait attirante ! Et j'avais dépassé depuis longtemps le stade de malade même si le message revenait constamment. Notamment quand elle se retrouvait aux urgences, comme ce soir-là. Sortant moi-même une cigarette d'un tiroir, je tiltais qu'il me manquait la blouse blanche. Passant sur ce détail, j'attendais qu'elle réponde à ma question. Si bien sûr, elle ne décidait pas de passer du coq à l'âne en changeant de sujet.

La fumée entrant et sortant de mes poumons ne me procuraient aucun plaisir. Je n'avais jamais rien ressenti dans tous les cas. C'était simplement le fait d'avoir quelque chose en main ou juste pour donner un côté anarchiste à l'hôpital. Un médecin qui fumait, ça n'avait rien de banal. « Je ne sais pas, tu t'es amusé à me droguer ? J'ai la sensation d'être en manque ... sans savoir de quoi » Je méditais sur la réponse, regardant droit devant moi, les yeux perdus dans l'obscurité de la nuit qui traversait la fenêtre sur laquelle je me concentrais. Je pouvais bien répondre que oui, je l'avais drogué. Si je pouvais bien lui éviter la chimio, elle ne pouvait pas éternellement snober ses comprimés. Replaçant mes jambes sous le bureau, rapprochant la chaise, je joignais mes mains avant de l'observer en train de tour à tour avaler de la fumée et la recracher. Je devais vraiment me pencher sur la question et l'aider à trouver à sa réponse ou lancer une vieille phrase de médecin douteux qui n'était pas capable de faire son boulot ? J'étais incapable d'ignorer cette requête silencieuse de sa part. Clope en bouche, elle se consumait petit à petit, menaçant bientôt d'étaler ses cendres sur le bureau. Sensation d'un manque sans savoir lequel. Avoir le mot sur le bout de la langue mais ne pas parvenir à l'extirper de sa planque... C'était un peu ça l'idée. Quel besoin pouvait bien lui préoccuper l'esprit ? Je pouvais bien lui poser les questions basiques telles qu'un manque d'appétit ou de sommeil mais ça me paraissait complètement con de déposer ça sur le tapis.

    « C'est peut-être moi qui te manque ! » Je basculais en arrière, dos contre le dossier de la chaise de bureau. « Remarque je te comprends et je ne t'en veux pas. » Je riais légèrement, écrasant le mégot dans le cendrier. Je reprenais mon sérieux. « Tu n'as rien remarqué d'étrange ces derniers jours ? N'importe quoi... Tout est bon à prendre. Et ne prend pas ça au pied de la lettre, tu veux ? »


Elle était capable de renverser la question telle que je la connaissais. Bien évidemment, j'en rirais plus qu'autre chose comme à chaque fois mais si au moins je pouvais l'aider à répondre à ce manque, ça me changerait des fois où j'avais la sensation d'avoir les mains liées. Toujours rivé sur son visage, je sortais de ma réflexion précédente lorsqu'elle déposa devant moi une petite carte blanche pareillement significative à celle que je pouvais donner à mes patients. Sauf que dans les faits, si je pointais mon nez là-bas, ce n'étais pas une piqûre que je recevrais. J'attrapais le carton, le glissant dans la poche arrière du jeans tandis que je me relevais. Poings fermés et posés sur le meuble, je fixais Orah dans le blanc des yeux, légèrement penché en sa direction. « Le patron a décidé de faire de la pub pour le club. Si tu veux passer, n'hésites pas. Je te ferais une visite privée » Je restais quelques secondes à la contempler, comme si le miroir finirait par se briser et qu'il n'en resterait plus rien d'autre qu'une simple désillusion. L'avantage étant que cette sensation ne se faisait pas sentir. Ah cette petite... Elle y croyait vraiment de me voir un jour pointer le bout de mon nez dans la boîte où elle travaillait ! Au moins, elle ne manquait pas de bonne volonté en persistant. Voilà qu'elle me collait même de la publicité sous le nez, si ça ce n'était pas de l'initiative... Seulement, je n'étais pas coincé – j'étais conscient que c'était bel et bien l'effet que je donnais aux autres rien que pour le fait de ne pas vouloir être touché – mais réticent à planter mes pieds dans la moquette d'un tel endroit. J'avais beaucoup de mal à imaginer Orah là-bas. Même si elle jouait souvent la carte de la femme charmeuse avec moi, je savais où était nos limites lorsque nous étions ensembles. Pour ce qui était du reste de son job...

    « Pas de bol, je suis débordé jusqu'au siècle prochain. » Je haussais les épaules, accentuant l'ironie de la phrase. « Et peut-être bien que j'en ai déjà une autre de danseuse ! Qui me dit que tu es meilleure qu'elle ? »


Peut-être que c'était également ma faute si Orah venait à lancer ce sujet sur le tapis si je faisais des allusions à son travail. Je lui piquais sa cigarette, reculant de quelques pas avant de la mettre en bouche. Faisant mine de réfléchir en fumant sa clope, je restais dressé sur toute ma hauteur au cas-où il lui viendrait à l'esprit de me la reprendre. Au bout de quelques instants, je me dirigeais vers l'une de mes fenêtres que j'ouvrais en grand, passant la tête en dehors. Une ambulance débarqua à la place qui lui était consignée avant d'être encerclée par une ordre de médecins. Du moins, d'ici, la seule à voir se résumait à des pions blancs marchant de droite à gauche sur un bitume noir à peine éclairé.

    « Ramène ton derrière par ici ! Au moins je suis sûr que tu seras pas tenté de les mettre à l'air. » Avec ce froid, qui le voudrait ? « Comment c'était ce soir ? » J'expirais la fumée de la cigarette hors de ma bouche. « Tes migraines. »
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Orah N. Dagun

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyDim 13 Nov - 4:07

ACE & ORAH ☞ i need help doctor Tumblr_lu54por2Z51qcn3w1o3_250 ACE & ORAH ☞ i need help doctor Tumblr_lu54por2Z51qcn3w1o7_250

    «Au contraire. Je te vois trop souvent» répondit-elle instantanément. Ce n’était pas de la méchanceté mais de la provocation. «Je réfléchis et ce n’est pas bon tu sais. Je me rends compte de mes pertes … l’énergie, la forme, l’adrénaline. J’ai beau ne pas admettre qu’un cancer peut me tuer, n’empêche qu’il me fatigue. Je vais peut-être crevée d’épuisement ?» Son langage se voulait cru, elle ne mâchait pas ses mots. Orah s’exprimait avec franchise, comme d’habitude. Les infirmiers et les médecins étaient habitués, heureusement pour eux. Après une profonde réflexion, elle pensait que le manque de sa vie d’avant se faisait de plus en plus lourd. Avant elle ne programmait pas ses activités. Avant elle n’était pas exténuée par une simple danse. Avant elle n’avait pas de migraines qui l’empêchaient de profiter pleinement, de l’instant présent. Avant elle ne se rendait pas à l’hôpital même pour les vaccins et autres contrôles médicaux divers. Avant elle ne redoutait pas un malaise. Avant elle était complètement libre. Mais la maladie avait des conséquences importantes. Ses parents deviendraient fous en apprenant la nouvelle. Ils voudraient la séquestrer à la maison, pour passer du temps à ses côtés et l’empêcher de travailler encore. Ils ne comprendraient pas qu’elle avait besoin de continuer à vivre malgré son cancer, parce qu’il n’allait pas la tuer, elle en avait la certitude. Ils ne seraient pas de son avis, et l’enfonceraient plus qu’autre chose. Elle ne regrettait pas de garder le silence. Elle préférait ne rien leur avouer, pour ne pas les inquiéter et surtout pour ne pas qu’ils viennent la voir.

    «Seulement une danseuse ? Elle ne dévoile pas son corps ? Dommage, c’est la partie la plus intéressante du show. Tu rates quelque chose mon cher, mais c’est parce que tu n’assistes pas au spectacle de la meilleure … moi». Elle pouvait passer pour quelqu’un de narcissique et égocentrique mais c’était faux. Elle se comportait ainsi uniquement parce que la situation l’exigeait. Ils se taquinaient, ils n’étaient pas question de se montrer réservé et coincé, il fallait sortir les arguments lourds et convaincants. Surtout si elle désirait le persuader de venir au club, pour la contempler en train de danser. Lorsqu’elle était sur la scène, peut-être importe la façon dont son corps bougeait, elle avait l’impression d’être belle, désirable, orgasmique et magnifique. En dehors, elle était simplement une fille … qui tentait de charmer son médecin depuis des mois. Mais Orah tenait bon, elle allait le faire craquer. Il avait pris sa carte, ce qui était un bon début pour quelqu’un qui refusait ses avances. Elle lui fit son plus beau sourire, espérant qu’il cesse enfin de résister à la tentation. Sauf qu’Ace se montrait aussi déterminé qu’elle. Peut-être même plus ? Il lui vola sa cigarette, chose qui la surprit quelque peu. Depuis quand un médecin fumait-il ? Elle aurait de quoi le charrier sur cette attitude, à l’avenir. Ce qu’elle ne manquerait pas de faire à la moindre occasion propice. Le suivant du regard, il avait l’air pensif, voire même contrarié. Pourquoi ? Il observait la fenêtre, plus précisément ce qui se passait derrière. Voulait-il lui parler de quelque chose en particulier ? Cherchait-il ses mots ?

    A l’entente de ses paroles, elle descendit du bureau et avança dans sa direction. Obéir ne lui ressemblait point mais si elle désirait récupérer sa cigarette, elle n’avait guère le choix. Arriver à sa hauteur, elle reprit son dû et l’imita. Regardant dehors, comme si une scène intéressante se déroulait … Il ne lui avait pas plombé le moral mais elle préférait largement discuté du strip-tease que de ses migraines. Il devait le savoir. Peut-être était-il inquiet ? De son malaise ? Ou de l’évolution de la maladie ? «Tu me saoules» lâcha t’elle impudemment. Sans le regard, elle poursuivit : «A ton avis ? Douces, préventes, courtes». Son visage était froid et fermé. Elle se montrait sarcastique et désagréable. Pendant quelques secondes, elle s’immobilisa, puis prit inspira et recracha la fumée de cigarette. Elle se mordit la lèvre inférieure avant de la lâcher et de reprendre la parole. «J’ai cru que … enfin … tu sais, ce ne sont pas les migraines le pire, mais le malaise. Ne pas savoir si tu vas te réveiller parce que la douleur qui t’assomme est tellement insupportable …». Elle finit par le fixer, en gardant une expression dure sur le visage. «Ironique dans un monde où l’éternité n’est plus qu’une stupide légende». Elle avait usé du mot stupide sans réfléchir. Elle ne voulait pas être méchante, mais elle était énervée. La fatigue ? La migraine ? La discussion ? Allez savoir. Pourtant Orah ne voulait pas devenir un vampire, enfin, pas pour l’instant. Peut-être qu’à l’agonie, elle changerait d’avis ? Pour le moment, elle était certaine de ne pas mourir à cause du cancer, mais si elle se trompait elle reverrait certainement sa position …
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E. Ace Symons

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyLun 14 Nov - 4:58

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La fatigue se collait au visage de Orah tout comme la sangsue restait accrochée à sa proie, sans jamais la lâcher. Je ne pouvais même pas lui conseiller de lever le pied de temps à autre, buté comme elle l'était, il serait impossible de lui faire entendre raison. « Tu me saoules » Je souriais comme un con, coinçant un rire nerveux dans ma gorge. J'étais persuadé que c'était le médecin en moi qui l'agaçait et non pas ma réelle personnalité. Bien sûr que je la saoulais. L'avantage d'énerver les gens, c'était qu'à force de les pousser à bout de nerfs, ils finissaient tous par cracher le morceau d'un instant à l'autre. Seulement, je n'avais jamais essayé cette méthode avec la jeune femme et je n'avais pas dans l'idée de le faire actuellement. La relation que j'entretenais avec elle était particulièrement stable et tous les médecins ne pouvaient pas dire la même chose envers leurs patients. Toutefois, de temps à autre lui donner un coup dans les fesses pour la faire avancer pouvait tout sauf lui faire du mal. Autrement, nous passerions notre temps à parler de la pluie et du beau temps plutôt que de sa maladie. Ce n'était pas pour l'emmerder que je faisais cela. Et ça, elle le savait ! Je ne prenais pas Orah en pitié. À quoi bon ? Cela ne ferait que l'agacer de toujours me voir la regarder avec un air de chien battu alors que j'étais loin d'en être. Je la voyais comme une jeune femme. Une patiente. Une amie. Peut-être plus. Loin d'être épris d'elle, je me sentais bien en sa compagnie. Si les sentiments étaient réciproques, je ne voyais pas où pouvait ce situer le soucis dans ce cas ? Certains médecins marqueraient cela comme un manque de professionnalisme, sauf qu'après cent quatre vint sept ans à traîner ses pieds sur la Terre, les lois me passaient bien au-dessus de la tête. Je jetais un coup d’œil à la jeune femme après avoir longuement observé au-dehors, m’imaginant les rues éclairées par autre chose qu'une lumière artificielle. « J’ai cru que … enfin … tu sais, ce ne sont pas les migraines le pire, mais le malaise. Ne pas savoir si tu vas te réveiller parce que la douleur qui t’assomme est tellement insupportable … » Je reprenais sa cigarette sans me soucier de savoir si ce geste finirait par l'irriter. J'aurai aimé pouvoir y faire quelque chose à cette douleur. Pouvoir la soulager. Rompre toutes ces années de souffrances. Gommer son épuisement. Sauf que j'étais loin d'être un super héros. Juste un type qui offrait à une malade le droit de fumer. Dans le genre acte héroïque, on repassera... Orah craignait de ne pas se réveiller. Était-ce simplement cela qui l'effrayait ou la mort elle-même ? Peut-être que les deux étaient liés au fond. Elle a cru qu'elle ne se réveillerait pas, c'était ça ? Je me demandais si cette pensée lui envahissait l'esprit à chaque fois qu'une migraine arrivait au galop. Et j'étais bien con de me poser la question.

« Ironique dans un monde où l’éternité n’est plus qu’une stupide légende » Cette fois-ci, je lâchais un petit rire, ne pouvant m'en empêcher. Lui rendant sa cigarette au même moment, je me tournais dans l'autre sens, dos tourné à la fenêtre et coudes en appuies sur l'encadrement avec les jambes qui se croisaient au bout tout en restant tendues. J'aurai pu me restreindre de rire, mais rien que le sens de sa phrase me paraissait ironique. En un sens, vivre éternellement était contre nature. De là à dire que c'était une légende. Croyait-elle seulement aux espèces surnaturelles ? De mon temps, on en parlait peu. Surtout dans le pays d'où j'avais pu venir au monde. Seulement de nos jours, cela paraissait tellement banal de croiser un vampire ou un loup-garou. À la seule différence que nous, vampires, devions restés enfermés en plein jour pour n'avoir que la nuit comme seul moment de consolation. Tournant le regard vers la jeune femme, j'apercevais sa frustration sur ses traits tendus. Je l'énervais. Du moins, j'en déduisais cela. Sans même me rendre compte que cela me perturbait, je levais les yeux au ciel. Fixant un plafond blanc comme neige, j'attendais. Quoi au juste, je n'en avais fichtrement aucune idée. Peut-être un putain de miracle.

    « Une légende ? Tu as donc l'esprit si peu ouvert ? » Je lui lançais un regard en biais. « C'est dommage pour une strip-teaseuse. Je suis déçu. »


Étant donné qu'Orah ne semblait pas d'humeur à discuter de la maladie (quoi de plus normal), m'aidant ainsi à retranscrire certaines informations dans son dossier, je décidais de lancer un autre sujet qui l'aiderait à se détendre. Je ne me souvenais pas avoir déjà discuté avec elle des créatures surnaturelles et avoir demandé son avis là-dessus. Je me demandais si obtenir la vie éternelle intéressait la jeune demoiselle. Qui ça pouvait intéresser ? Les fous peut-être. Ceux qui n'avaient plus rien à quoi se raccrocher à leur ancienne vie. Pourtant, la vie avait de quoi être surprenante, pleine de surprises ! Pas la peine de souhaiter devenir un suceur de sang ou encore un chien mouillé qui aboie à la pleine lune ! Il m'arrivait de regretter mon ancienne vie. Même si celle-ci n'avait jamais joué en ma faveur et que je n'avais jamais été l'objet d'un quelconque désir, la simplicité me manquait. J'avais oublié ce que c'était que de traverser champs et bois en plein jour. De manger de la nourriture humaine et d'en ressentir le goût et l'odeur. Personne ne pouvait prendre la décision de renoncer à sa vie humaine. Cette vie, que je vivais, était loin d'être un idéalisme. Au fond, cela ressemblerait étrangement à un rêve de gamin qui souhaiterait rester jeune et beau toute sa vie. Est-ce que le fait d'être malade tel que Orah devait changer la donne ? Après tout, qui étais-je pour juger le choix des autres ? Le seul fait étant qu'on m'avait retiré une chose que j'aurai aimé gardé maintenant que j'y repensais. Ou alors, quitte à faire le choix, j'aurai tout autant préféré crever. Maintenant, il était vrai que le cancer bouffait la jeune femme de l'intérieur et qu'il lui retirait sa jeunesse. Si cela pouvait lui traverser l'esprit, un jour, ça serait sa seconde chance. Un peu cruel pour un renouveau. « Au contraire. Je te vois trop souvent » Sourire en coin qui se fana la seconde d'après. Triste réalité.

    « Je t'agace hein ? Tu devrais peut-être penser à changer de médecin. Mais j'm'en fais pas trop. Tu finirais par revenir. » Je la poussais légèrement de côté, un air taquin inscrit sur mes traits. « Tout le monde n'est pas aussi coulant que moi par ici. »


Non, ici, chacun devait trouver sa place et s'y tenir sous risque de se faire licencier. Pour ma part, même si une partie du personnel me considérait comme bon médecin, la plupart des personnes avaient du mal avec moi. Trop sympa ? Pas assez professionnel ? La réponse m'importait peu étant donné que je ne me posais même pas la question. Mes patients n'étaient jamais venus se plaindre d'un quelconque soucis sur mon travail effectué, alors pourquoi je devrais être inquiet ? Le jour où ça ne fonctionnerait plus, j'irai voir ailleurs. Tiens, ça me faisait penser que...

    « L'infirmière que tu as vu avant voudrait me retirer ton dossier. Je fais mal mon boulot d'après ce que j'ai compris et je ne prend pas assez ton cas au sérieux. I'm a bad guy. » Je souriais légèrement, amusé par mon propos. « J'voulais juste te mettre au courant. Au cas-où. »


Au cas-où si un jour on venait à m'arracher son dossier des mains pour le refiler à un imbécile de première.
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Orah N. Dagun

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyLun 21 Nov - 22:54

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    «Je n'ai pas besoin d'ouvrir mon esprit pour gagner ma vie».

    La vulgarité d'Orah était atténuée par des phrases implicites qu'elle savait manier à la perfection mais qui lui échappait tout de même. Elle ne réfléchissait pas avant de parler, sauf avec ses parents, afin d'éviter de leur mettre la puce à l'oreille. Heureusement, Ace avait l'habitude de son langage cru et il connaissait sa profession, elle pouvait s'exprimer sans crainte. Il ne montrait aucune gêne lorsqu'elle abordait le thème de son travail, au contraire, il se laissait aller à des taquineries complices. Pour rien au monde elle ne changerait de médecin. Il savait la mettre en confiance, surtout dans les situations délicates. Souvent, elle lui demandait de rester à son chevet quand elle s'apprêtait à s'endormir, exténuée par la fatigue. Elle n'était pas dupe, le regard de l'infirmière qui s'occupait de son cas en disait long. Inutile de l'observer longuement pour comprendre. Mais l'avis de cette personne n'importait pas Orah. Elle se souciait seulement de son médecin, et de personne d'autre dans cet hôpital. Elle aurait pu se lier d'amitié avec des patients également atteints du cancer mais ils dormaient tous la nuit.

    «Si tu me lâches, tu vas devoir engager une plainte contre moi ... pour harcèlement moral» lui dit-elle le plus naturellement du monde. Sans blague, Orah remuerait ciel et terre pour qu'il garde son dossier, quitte à ne plus fumer. Elle refusait catégoriquement un autre docteur, c'était Ace ou personne.

    «Je ne viendrais plus à l'hôpital si un imbécile me prend en charge. Á quoi bon ? Ce n'est pas comme si les traitements servaient à quelque chose, regarde ma tête. Je ressemble à un zombie». Elle était tellement délicate dans ses propos ! Mais Orah ne supportait pas de se voir dans un miroir quand ses cernes étaient si imposantes, son teint si pâle, ses lèvres si sèches, son expression si fade, son sourire si laid, ses cheveux si tristes, son corps si faible. Elle ne se sentait guère désirable ou belle, mais elle prétendait parfois le contraire pour cacher son mal être. Sauf que ce soir, elle n'avait pas envie de mentir, de faire semblant, de toute façon son apparence parlait d'elle même. Et encore, il restait quelques traces de maquillage sur son visage, elle ressemblait donc à quelque chose ! Cette pensée l'amusa presque.

    «Á ton avis ... à quoi ressemble l'éternité ?»

    Question pour le moins singulière. Orah connaissait l'existence de toutes les races surnaturelles par le biais d'une amie sorcière qui avait pris le 'informer'informer pour qu'elle se protège. Depuis, son collier d'argent ne la quittait plus, mais pour dire vrai, elle ne se méfiait ni des vampires ni des loups-garous, ni des autres êtres fantastiques. Elle avait cette innocence infantile que la plupart des adultes perdaient en grandissant. Le regard perdu dans l'immensité du ciel, elle ne laissa même pas le temps à Ace de répondre que sa voix scintilla à nouveau dans l'air: «Je pense que c'est comme une partie d'échec ... à la fois intense, délicat, divertissant mais aussi interminable, épuisant et violent. Avec l'ennui comme principal ennemi et au début le sang comme quête puis autre chose de plus puissant, autre chose qui te fasse sentir vivant alors que tu es mort». Elle possédait une conception particulière de l'immortalité. Peut-être avait-elle raison, peut-être avait-elle tort. Orah n'en savait rien mais cette ignorance lui plaisait, laissant place à son imagination et sa créativité. Soudain, elle se tourna vers lui et récupéra sa cigarette, en le défiant du regard.

    «Fumer tue. Tu es un médecin, tu devrais le savoir. En ce qui me concerne, c'est différent. Je vais soit disant mourir à cause de mon cancer alors tout ce qui risque de me tuer est permis. Mais toi mon cher, tu dois rester en vie». Après cette leçon de moral pathétique et sarcastique, elle se dirigea à nouveau vers le bureau d'Ace et prit place sur le siège de cuir. Orah pensait éprouvé un sentiment de puissance, de supériorité sur le trône du médecin mais il n'en fut rien, dommage, une telle sensation lui aurait fait le plus grand bien. Subitement elle s'arrêta sur un cadre photo vide ... étrange, il devait bien avoir de la famille, des ami(e)s, une fiancée ? Elle le prit en main et ne se gêna pas pour dire à Ace: «Tu es censé mettre une photo dedans. Je pourrais t'en passer une de moi si tu veux, assez décente ...» Elle eut un sourire aux coins des lèvres, à cause de sa propre remarque. Pour une fois, elle n'avait pas fait preuve d'une audace déplacée mais d'un effort considérable pour ne pas se montrer vulgaire. Cependant, l'expression sur son visage était assez explicite ... Elle ne pouvait pas s'empêcher de le draguer et ce n'était même pas dans l'espoir qu'il cède. Elle agissait de cette façon pour le simple plaisir de le chercher. Lorsqu'ils se taquinaient mutuellement, elle venait à en oublier le reste. Elle s'amusait, comme une gamine de cinq ans. Elle n'aurait su mettre un nom pour designer leur relation, il n'était pas un ami pourtant il avait toutes les qualités pour l'être, il n'était pas un homme dont elle s'était épris pourtant il ne la laissait pas indifférente, avait-elle des sentiments à son égard ? Même Orah n'aurait pas su répondre à cette question. Elle avait besoin de lui, c'était tout ce qu'elle savait.

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyJeu 24 Nov - 8:48

ACE & ORAH ☞ i need help doctor 155167tumblrlus14vx9uF1qcezh0o1250 ACE & ORAH ☞ i need help doctor 957483tumblrlus14vx9uF1qcezh0o2250

« Je ne viendrais plus à l'hôpital si un imbécile me prend en charge. À quoi bon ? Ce n'est pas comme si les traitements servaient à quelque chose, regarde ma tête. Je ressemble à un zombie. » Je restais silencieux, en suspens sur sa phrase. Existait-il un remède moral pour aider les personnes atteintes d'une cancer à garder la tête haute malgré tous les effets indésirables que provoquait la maladie sur leur propre corps ? Impuissant et juste spectateur devant la dégradation de leur vie jusqu'à leur dernier souffle. Comment j'étais censé lui remonter le moral alors qu'à certains moment, Orah me donnait juste l'impression qu'elle avait renoncé depuis un bon bout de temps. J'aurai pu lui dire qu'elle était l'une des plus belles femmes qui m'avait été donné de rencontrer jusqu'ici, mais l'aurait-elle prit pour parti ou comme une excuse bidon de ma part pour lui redonner le sourire ? Je n'étais pas doué pour aider une personne à se sentir mieux dans sa peau. Pourtant, dans le fond, ma pensée se révélait être véridique. Orah était loin d'être laide. Je ne m'attardais pas sur les simples détails physiques qui faisaient critiques dans la société actuelle selon un choix de critère très restreint. Je me demandais parfois ce que les gens entendaient quand ils parlaient d'être beau ou laid. Est-ce qu'une personne maigre était forcément plus attirante qu'une personne ayant des formes ? Tournant vaguement le regard vers la jeune femme, je me disais que ce genre de détails ne comptaient pas. Elle se dénaturait et ça me laissait dépité. Est-ce qu'avec elle j'étais tous juste bon à faire la conversation ? Remuant les pensées dans un coin de ma tête, je prêtais attention à la jeune femme tout en gardant un œil sur le paysage extérieur qui puait la pollution. Un zombie, hein ? Sans doute qu'au fil des siècles, le sens de la beauté perdait de sa définition. Mes yeux percevait la peau blanche, presque translucide, d'Orah qui sous les lampes de la pièce lui donnait un air pâle et fatigué. Ses yeux, d'habitude pétillants de malice et d'intelligence, semblaient éteints. Il restait sur son visage des traces de maquillages qui ne lui rendaient pas justice. Finalement, l'éternité avait du bon. Si Orah n'était pas aussi aveugle et effacée, elle comprendrait qu'elle était d'une beauté captivante.

Je soufflais un filet de fumée blanche, figé dans le silence. Écouter avait du bon, et la jeune femme avait de quoi raconter. Son intelligence et sa vision presque unique me surprendra toujours. « À ton avis ... à quoi ressemble l'éternité ? » Cette fois-ci, je tournais totalement la tête vers elle, l'observant d'une manière inquisitrice, cherchant à déceler le raisonnement de sa question. À mon avis ? Si je devais dresser la liste des avantages et inconvénients de pouvoir travers tous les âges de ce monde, nul doute que j'exploserai le record des importunités qu'on pouvait y retrouver. « Je pense que c'est comme une partie d'échec ... à la fois intense, délicat, divertissant mais aussi interminable, épuisant et violent. Avec l'ennui comme principal ennemi et au début le sang comme quête puis autre chose de plus puissant, autre chose qui te fasse sentir vivant alors que tu es mort » Je sentais bien qu'elle parlait uniquement de nous autres les vampires. Sans doute le fait de l'avoir entendu énoncer aussi facilement ce qui pouvait nous caractériser me rendait perplexe. Et moi qui avait toujours défini cela comme un ennui profond, celui de toujours vivre la même chose sans pouvoir y échapper. Néanmoins, elle visait juste. Elle s'était déjà faite une image tout prête de ce que nous vivions, pauvres immortels que nous étions. Cette innocence et cette détermination me plaisait quelque part. Qui d'autre, en dehors de elle, aurait pu me sortir cela de manière aussi naturelle sans éveiller un quelconque soupçon ? Elle était vraiment surprenant. Oui, je me répétais. « Dit comme ça, ça n'a pas l'air si mal que ça ». J'esquissais un vague sourire avant de me faire voler ma cigarette. J'aurai très bien pu être plus rapide qu'elle et ainsi, esquiver son geste de manière nonchalante seulement c'était bien plus amusant de lui donner l'avantage. Ce jeu du chat et de la souris donnait de son charme dans notre relation.

J'écoutais les remontrances de la jeune femme qui me donnaient envie d'éclater de rire, mais je me retenais, pinçant les lèvres en tentant de transformer cette grimace pour un sourire. « Fumer tue. Tu es un médecin, tu devrais le savoir. » J'étais déjà mort en quelque sorte. Je ne voyais pas ce que je risquais de plus en fumant au minimum un paquet par jour. Le tabac n'avait aucune influence sur mes poumons, ni même sur aucun autre de mes organes. J'étais en quelque sorte immunisé contre un mal qui tuait des centaines d'autres personnes. « En ce qui me concerne, c'est différent. Je vais soit disant mourir à cause de mon cancer alors tout ce qui risque de me tuer est permis. Mais toi mon cher, tu dois rester en vie » Mon sourire s'évapora. Je passais une main sur mon visage, chassant le reste de la fatigue qui traînait encore sous mes yeux, formant une petite poche. Différent... En quoi cela devait-il être différent ? Je lui face, plantant mon regard dans le sien, sans pour autant la prendre de haut. « Et tu crois que c'est une raison suffisante pour jouer à la roulette russe ? » Le fait d'être malade ne lui donnait aucun droit de chercher la mort alors que celle-ci l'attendait déjà au coin de la rue. J'aurai bien aimé lui tapoter le haut du crâne pour mettre un accent sur le sens de ma phrase, pour relâcher le côté médecin autoritaire, mais elle s'échappa bien avant pour s'installer sur le fauteuil du bureau. Je refermais la fenêtre derrière moi, chassant le froid presque hivernal. « J'suis pas aussi indispensable que tu le penses. Pas plus qu'un autre. »

« Tu es censé mettre une photo dedans. Je pourrais t'en passer une de moi si tu veux, assez décente … » J'observais le cadre en question. Juste un objet qui avait prit la poussière au fil des jours, puis des semaines... Bref, rien de bien important. Haussant les épaules avant de placer les mains dans les poches, je me disais simplement qu'il n'y avait rien d'assez important dans ma vie qui valait la peine d'être mis en valeur sur mon lieu de travail. De plus, je n'y voyais aucun intérêt. Et je m'imaginais mal y mettre un photo de Orah. Même si je voyais en elle plus qu'une simple patiente numérotée dans un agenda, je voyais déjà d'ici les regards en biais du personnel qui verrait cela. « Un patient me l'a offert. » Je couchais le cadre. « J'ai rien à mettre dedans. Les médecins n'ont pas de vie sociale. Plus maintenant en tout cas... » Je marmonnais ces derniers mots, le regard accroché sur ma main toujours à plat sur le cadre désormais couché sur le bureau. Depuis des années maintenant ma vie sociale était au plus bas. Mon boulot de médecin ne me conférait aucun privilège de ce côté-là, malgré tout ce que les autres pourront en dire. Je ne cherchais pas à développer un quelconque sentiment envers qui que ce soit. La peur de se sentir dépendant de quelqu'un et de finalement le voir mourir un jour (s'il s'agissait d'un humain bien évidemment). La peur d'être déçu... La peur d'être coupable d'un acte criminelle envers cette personne et de culpabiliser. Au fond, peu importait la raison. « Prend le, si il te plaît. Je doute qu'il me serve un jour. » Je m'installais sur le siège où se posait habituellement les patients, prenant la place de Orah. Voilà que nous inversions les rôles maintenant. Et si je pouvais prendre sa maladie durant quelques heures, est-ce que cela pourrait l'aider à apaiser tous ses maux ? Est-ce que le fait d'être installé ici m'aiderait à mieux voir en elle ? Stupide cliché.
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Orah N. Dagun

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MessageSujet: Re: ACE & ORAH ☞ i need help doctor ACE & ORAH ☞ i need help doctor EmptyMer 7 Déc - 8:59

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    Orah réfléchissait. Depuis quelques temps elle réfléchissait beaucoup. En faîte, depuis que le troisième mois s’était écoulé, depuis qu’elle leur avait prouvé qu’ils se trompaient. Avant elle possédait une rage de vivre démentielle. Elle débordait d’énergie et de rapidité. Mais ce temps semblait révolu … pour une raison inconnue. En effet, elle se surprenait parfois à pleurer sans savoir pourquoi ou à semétéorologiquee en colère pour des choses insignifiantes. Elle ne rêvait plus mais faisait principalement des cauchemars. Et de plus en plus, elle pensait à l’éternité et tentait de se la représenter. Non pas qu’elle souhaitait en profiter, enfin sa décision n’était pas prise. Orah, débordante d’optimisme et d’insouciance, avait finalement le moral très bas. Après s’être battue trois mois pour prouver qu’elle avait raison, elle semblait désormais relâcher la pression … comme si une part d’elle voulait simplement lâcher les armes, arrêter de se défendre, de se fatiguer, de souffrir. Elle avait lu sur internet que ce blues touchait certaines personnes malades, une étape délicate dans leur état, qui précédait l’acceptation de la maladie. Sauf qu’elle ne voulait pas passer le cap ou avait énormément de mal à le faire. Elle trouvait de ce fait, Ace chiant : il lui faisait la morale alors qu’il ne savait rien, non, lui il était en bonne santé, il ne risquait pas de crever comme une merde, il ne savait rien, elle oui, elle était malade donc oui c’était une raison suffisante ! Orah était en colère mais conservait tout en elle, pour ne pas exploser. Et puis une part d’elle savait qu’il voulait uniquement l’aider. Ace était protecteur, il prenait soin d’elle. Lui gueuler dessus ne servirait à rien, au contraire. Elle ne voulait pas se disputer avec lui ou prendre le risque de le perdre, car il lui était vraiment indispensable même s’il ne s’en rendait pas compte. Elle ne répondit absolument rien … trop surprise de l’entendre dire une chose pareille.

    «Tu as tort, certains médecins ont une vie sociale. Je m’occupe de la tienne à ce moment même. Ce qui implique que tu vas devoir mettre une photo dans ce cadre. Je me tape de savoir qui se sera, tant que c’est quelqu’un. Et c’est un ordre».

    Elle lui fit un sourire narquois à la limite de la provocation. Être assise à la place du médecin avait une mauvaise influence sur sa personne ; elle commençait à devenir trop autoritaire. L’observant quelques secondes en silence, elle finit par se lever. D’un pas déterminé mais lent elle s’approcha de lui et se pencha pour chuchoter à son oreille: «Pour moi tu es plus indispensable qu’un autre, ok, docteur House ?»

    C’était une question oratoire, elle n’attendait pas de réponse.

    «Tu es le seul qui me dit non à chaque fois» lança t’elle pour le faire réagir. Un pic par ci un pic par là. Il fallait bien qu’elle laisse son attirance s’exprimer. Intérioriser sa colère était suffisamment épuisant. Orah se releva et recula de quelques pas. Elle prit à nouveau place sur le bureau et expira lentement la fumée. Pas question de lui passer sa cigarette, elle comptait répliquer s'il décidait de tentait quelque chose. Pas forcément pour empêcher ses poumons de se noircir, mais surtout pour le faire chier. Elle était chiante oui. Surtout avec lui. Elle aimait bien le taquiner et d'avantage lui faire des avances outrageantes. Plus il résistait et plus elle voulait qu'il cède. Question de principe. Elle ne comptait pas laisser tomber. Parfois elle se demandait comment leur relation s'en sortirait si elle venait à guérir, à ne plus avoir de cancer. En dehors de l'hôpital, ils n'avaient pas l'occasion de se voir. Alors que se passerait-il ? Elle ne savait pas. Il était rentré dans sa vie, elle ne voulait pas qu'il en sorte. Vraiment pas. Depuis le début il se tenait à ses côtés, parfois plus qu'il ne l'aurait du ... elle ne l'oublierait jamais
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