[Date d'inscription]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Messages]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Talismans]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Double Compte]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Crédits]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Âge du personnage]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Statut]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Job]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Race & Caste]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Particularité(s)]

❝ Orah Normhan Dagun ❞

Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
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AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

[☞ Carnet de contacts]

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Il ne faut jamais dire que l'espoir meurt. Ça ne meurt pas l'espoir

❝ Until death do us part ❞

AGE ☞ Vingt-quatre ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle.
ORIGINES ☞ Irlandaises & américaines
RACE ☞ Humaine.
OCCUPATION ☞ Strip-teaseuse
CARACTÈRE ☞ Attachante / Audacieuse / Butée / Compliquée / Colérique / Déterminée / Douce / Endurante / Énergétique / Énigmatique / Entreprenante / Fidèle / Fière / Forte / Franche / Imposante / Impulsive / Indépendante / Mélancolique / Paradoxale / Rancunière / Réaliste / Rusée / Sarcastique

❝ Running up that hill ❞

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ La révélation fut une surprise attendue. Je veux dire que les gens se doutaient de quelque chose sans savoir réellement quoi. De nombreux livres parlent de vampires et de loup-garous en démontrant comment ils vivent parmi nous le plus naturellement possible, et même si la plupart sont basés sur une imagination débordante il repose avant tout sur des légendes. Des légendes qui ont traversé les siècles sans s'éteindre parce qu'elles étaient plus réelles que nul n'aurait pu l'imaginer. Evidemment, voir les frontières de notre réalité s'effondraient de cette façon est très étrange, mais on s'adapte, l'humain s'adapte à tout.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ Je côtoie des vampires, des nécromanciens et des loup-garous sans les approcher vraiment. J'entretiens seulement une relation amicale avec une sorcière. Je ne connaissais pas sa réelle nature avant la révélation, parce qu'elle avait peur de me perdre, mais mon affection à son égard n'a pas changé, elle reste la même. Je ne souhaite pas qu'elle se transforme pour une quelconque raison. Je ne suis pas du tout terrifiée par ce qu'elle peut faire, elle m'intrigue plus qu'avant mais notre amitié n'est guère basée là dessus.

❝ These violent delights have violent ends ❞

Trois mois. Il me reste trois mois à vivre selon les médecins. Je sais qu'ils sont diplômés des meilleurs universités de médecine, et qu'ils ont une expérience irréprochable dans le domaine mais peuvent-ils réellement se permettre de prévoir ma mort ? On ne prévoit pas la mort de quelqu'un, parce que la vie ne le permet pas. Elle est imprévisible et dangereuse, personne ne peut savoir quand il va brusquement la quitter. Je vais peut-être me faire écraser par une voiture demain ou m'étrangler dans deux semaines ... qui sait ? L'ignorance rend la vie magnifique et importante, en tant que mortel, elle est nécessaire. Retirez-là et c'est fini. La vie n'a plus la même saveur, elle semble bourreau, et votre futur n'existe plus, votre futur c'est la mort. Il vous reste deux choix: accepter cette réalité et tenter de ne pas déprimer, profiter de chaque instant avec la peur de ne pas avoir suffisamment profiter, ou alors refuser cette réalité, vouloir convaincre les autres qu'ils se trompent et qu'à chaque instant vous pouvez crever. Mon existence se résume au deuxième choix. Mais ce n'est pas une nouveauté. J'ai grandi avec la certitude qu'on ne doit pas négliger la valeur des choses, aussi futiles soient-elles. Les films ne m'apprennent rien. J'aurais pu inventer l'expression carpe diem. Mes parents ne sont pas morts et ne m'ont pas incarcéré dans un chemin tracé, ma vie n'a rien d'un cliché, au contraire. Mes parents sont tous deux très différents et complémentaires. Ma mère professeur de mathématiques, esprit cartésien, pense que la science est une divination, mais a lu la Bible, question de culture générale dit-elle. Mon père lui est agent immobilier, superstitieux mais pas religieux, il garde de très mauvais souvenirs de la messe, il adore plaisanter mais par moment se montre scandaleusement autoritaire. Vous voyez, ils ne sont pas sortis d'un livre ou du scénario d'un film, ils sont des êtres humains normaux, ordinaires. Contrairement à moi.

Les gens, pour une raison inconnue, ne me comprennent pas. Je suis un peu en retrait de la société, sans vouloir paraître narcissique. Je veux dire que depuis mon enfance, mon comportement se distingue de celui des autres enfants. Je n'aimais pas l'école et voulais tout le temps m'amuser, rire, échapper aux devoirs, tester mes professeurs. Je me montrais assez anarchiste et mes parents ont eu beaucoup de mal à me canaliser. Je n'aimais pas me coucher le soir et me rendre compte que je n'avais pas passé une bonne journée. Je n'adhérais pas à la philosophie du travail, qui permet de grandir et mûrir. Pour moi, le seul moyen de quitter l'âge de l'innocence est l'expérience. On apprend de ses propres erreurs et commence à faire des choix. Anatole France a dit : ❝ J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence ❞. A l'adolescence, je fuguais beaucoup, en aucun cas parce que mes parents se montraient insupportables à mon égard, non ils étaient juste un peu chiants, mais uniquement pour connaître la sensation irrésistible de désobéir à l'autorité. Et surtout pour ne pas perdre une nuit à dormir. Je n'ai jamais aimé dormir, je trouve que c'est une perte de temps. Je vis à cent à l'heure depuis toujours, mais plus j'avance dans les années et plus je deviens mélancolique. Peut-être que le présent n'est pas à la hauteur du passé ? Ou peut-être certaines épreuves restent-elles insurmontables ? J'ai perdu ma meilleure amie quand j'avais dix-huit ans. On fêtait les siens et une voiture nous a percuté sur une petite route. Elle est tombée dans le coma, et a passé plusieurs mois à l'hôpital. Les médecins ont déclaré son cerveau mort mais ses fonctions vitales stables. Ses parents ont voulu la garder brancher quelques temps avant de ne plus avoir la force de la regarder et de pleurer. Je ne voulais pas qu'il la laisse partir, ils n'avaient pas le droit de lui retirer la vie. Mais ils ont agi selon leur humble point de vue, et depuis mon existence a des zones d'ombre dont je n'arrive pas à me défaire.

J'ai beaucoup souffert de cette perte, et pour m'en sortir l'art fut un réel rempart. Je dessinais depuis longtemps mais jamais encore à ce rythme. Je passais des heures entières à peindre, sans réussir à finir une toile. Au bout d'un an d'acharnement, j'ai finalement vaincu les préjugés de mes parents sur mon activité démentielle. Ils devenaient fous en me sachant à la cave, en train de peindre encore et encore. J'ai quitté la maison une semaine après ma majorité, pour partir chez une correspondante en France. Je ne pourrais pas vous dire le nom de la région, je ne l'ai jamais compris. Mes deux ans là-bas furent digne d'un livre à l'eau de rose de Shakespeare avec quelques Roméo étranges. J'aime les spécimens étranges. Je ne sais pas pourquoi je suis rentrée, peut-être un goût amer de nostalgie ou de la lassitude ? Certainement de la lassitude. Et j'ai atterri dans la ville d'Aderdeen par pur hasard, en suivant un groupe de nomades à l'aéroport. Ils étaient fort sympathiques et assez utopistes, ce qui sut me charmer. Si j'avais réfléchi, jamais je n'aurais pris le risque de m'aventurer avec des gens inconnus mais j'ai agi sur une impulsion et je ne regrette pas. Vous allez penser que je suis une fille ratée, qui ne sait pas quoi faire de sa vie ... si vous saviez combien vous avez faux. Je sais exactement ce que je veux: vivre, exister, sentir, savourer, découvrir, profiter. Je ne veux pas regretter quoi que se soit, la mélancolie est déjà suffisamment dur à supporter. Et sachez que je ne suis pas une droguée ou une prostituée, seulement une strip-teaseuse. Je n'ai jamais vu ce métier comme le bas de l'échelle sociale, contrairement à la majorité des gens. Quand je danse, je me sens désirée, convoitée et terriblement belle. Je ne me considère pas comme un objet, et je me tape de la considération des autres à mon égard. Je me respecte, c'est le plus important à mes yeux. Vous connaissez désormais les grandes lignes de ma vie et j'espère que vous comprenez mieux pourquoi l'annonce de ma mort n'a pas vraiment eu d'effet sur moi. Certes je n'ai pas ressenti de l'indifférence face à cette nouvelle mais ma vie est restée la même.

Il y a quatre mois mois, les médecins ont décrété que j'allais mourir. Je devrais être morte scientifiquement parlant et pourtant je vais bien, si on fait abstraction des migraines, des vertiges, des pertes de conscience et des vomissements. La plupart des douleurs sont la cause du cancer, mais certaines sont le résultat de la chimio. C'est pourquoi je ne la suis pas régulièrement, elle me fait plus mal qu'autre chose. Elle m'épuise et je n'aime pas être épuisée. Les médecins ne comprennent pas pourquoi je suis encore en vie, ils m'appellent la guerrière sans se rendre compte que c'est ma détermination à croire que nul ne peut dicter ma mort qui me maintient dans le cercle des vivants. Ironique de parler de la mort et de la vie quand tout le monde connait l'existence des loup-garous, des sorcières et des vampires avec leur éternité presque tentante. Presque parce que je pense que leur existence doit être ennuyeuse, mais ce n'est que mon point de vue. Qui suis-je pour les juger ? Une fille malade, malade du cerveau, malade de la vie, censée être morte il y a trente nuits. Mais les médecins doivent ignorer ce qu'est l'espoir, la fougue, la détermination, je passe certainement pour une utopiste à leur vue dérisoire. Ayn Rand a dit: ❝ Ne laisse pas ta flamme s’éteindre, étincelles après précieuses étincelles, dans les eaux putrides du presque, du pas encore ou du pas du tout. Ne laisse pas périr ce héros qui habite ton âme dans les regrets frustrés d’une vie que tu aurais mérité, mais que tu n’as jamais pu atteindre. Tu peux gagner ce monde que tu désires tant, il existe, il est bien réel, il t’appartient. Tout est possible ❞.

Mes parents ignorent tout. De ma profession à ma maladie. Mais ce n'est pas nouveau. Je leur mens depuis tellement d'années, depuis la France il me semble. C'est mieux pour eux. Ils ne supporteraient pas la vérité. La vérité est douloureuse, elle fait mal. Ils s'offusqueraient de mon métier, parce qu'ils sont comme la plupart des gens, soumis aux idéaux de la société. S'ils pouvaient, ils deviendraient vampire. J'en suis certaine. Ils ne partagent pas mon goût pour la vie et les choses simples qui constituer l'existence. S'ils venaient à apprendre pour mon cancer, ma mère déprimerait sans aucun doute. Elle ne comprend pas qu'une météorite puisse aussi bien me tomber sur la tête avant que la tumeur ne ronge mon cerveau. Je sais qu'ils sont loin de penser comme moi, ils ont un esprit plus fermé et plus vieux. Ils n'arrivent pas à s'ouvrir, ils sont coincés dans une représentation absurde du monde, avec des limites bien trop strictes. Si ma philosophie devait se resumer, elle serait construite à travers ces mots: ❝ À un moment, vous devez prendre une décision. Les frontières ne maintiennent pas les autres à distance. Elles vous enferment. La vie est compliquée, c’est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes. Ou vous pouvez vivre votre vie en les franchissant. Mais il y a certaines lignes… qui sont beaucoup trop dangereuse à franchir. Je sais déjà une chose. Si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l’autre côté… est spectaculaire ❞. Mon existence est dangereuse mais tellement simple. Je ne m'embête pas avec vos règles et vos lois. Je n'ai pas besoin d'aller à l'université pour être cultivée. Je vis du spectaculaire, et c'est tout ce qui compte.

❝ Behind blue eyes ❞

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Call me Orah
PRÉSENCE ☞ 5/7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞
COMMENTAIRE(S) ☞ Le contexte est vraiment très intéressant et trépidant, on se sent transporté dans l'univers du forum dès les premières lignes. Les groupes sont bien expliqués. Le design lui est vraiment beau et attractif, Ian est un choix excellent . Pour finir, l'accueil est chaleureux (:
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Kristen Stewart

Crédits bannière : © Aurélie

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Premières étapes
Félicitations, tu es validé! Afin de t'aider à te repérer, voici les premières démarches que nous te conseillons de faire. Avant tout, penses à te rendre dans ce forum pour remplir les registres de ta race, si ce n'est pas déjà fait. Tu peux également remplir ton emploi (avec l'anpe, le directoire ou la guilde). En cas de besoin, tu peux faire une demande de lieu. Il y a aussi les logements, les rangs. Pour développer le personnage, nous conseillons d'ouvrir une fiche de liens et de rp. Et tu peux même créer un scénario. N'hésites pas à nous rejoindre dans le flood et dans tous les cas, amuse toi bien sur le forum !

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