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Can't change my past [R.]

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William Blake

William Blake




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MessageSujet: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyJeu 1 Sep - 1:43

Can't change my past [R.] 95306231 Can't change my past [R.] Bradsmile

    Après l’intervention au Starbucks, William avait été sommé par ses chefs d’établit un long compte-rendu détaillé sur les évènements qui avaient conduit à la mort de John Donovan. Heureusement pour l’inspecteur que ses dires avaient été corroborés par l’ensemble des otages du Starbucks, sinon il était bon pour passer la soirée et la nuit à répéter ce qui l’avait poussé à agir comme il avait agi, bien en dehors de tous les règlements imaginables des forces de police du monde entier. Blake avait été lâché en début de soirée, et il ne rêvait que d’une chose : passer une petite soirée tranquille à regarder les flammes danser dans sa cheminée. C’était bien une des rares choses qui fonctionnaient dans sa maison en rénovation. Et lorsqu’il quitta enfin le commissariat d’Aberdeen, afin de couronner cette journée de merde, un fin crachat s’abattait sur la ville.

    Blake, qui d’ordinaire était d’un caractère plutôt enjoué avait même refusé de rejoindre ses collègues de la brigade pour aller boire un verre chez Mac. Lui qui était le premier à proposer ce genre de soirée avait été le premier à dire non. Sa morosité était telle qu’il n’avait même pas allumé l’auto-radio sur la route qui le mènerait chez lui, écoutant juste le ronronnement incessant du moteur V8 de sa Shelby Mustang de ’67 ainsi que le battement des essuie-glaces sur le pare-brise. Heureusement pour les autres, la route était dégagée car l’inspecteur n’aurait pas eu la patience d’attendre encore quelques minutes supplémentaires dans les bouchons. Finalement, après une vingtaine de minutes passées sur la route, Blake arriva enfin chez lui. Le débriefing tardif mené par ses supérieurs était finalement tombé à pic, car le flic n’aurait pas supporté de devoir répondre à ses voisins s’ils l’avait vu rentré. Donovan habitait à quelques maisons plus bas, et tout se savait si rapidement dans une petite ville comme Aberdeen.

    Soupirant, William coupa le contact et rentra en traînant les pieds dans sa maison. Une fois la porte d’entrée passée, tous ses muscles se relâchèrent et il rangea soigneusement son blouson de cuir sur le porte-manteau. Malgré un côté un peu bordélique et nonchalant, Will aimait que les choses soient rangées. Le fait que le parquet était souvent recouvert d’une couche de sciure ou de poussière dues aux différents chantiers l’aidaient à mettre un peu d’ordre dans sa vie. Son premier réflexe fut de partir vers la cuisine, ou il attrapa une bouteille de bière dans le frigo. Avant d’avoir eu le temps de dire ouf, Will l’avait décapsulé contre le rebord du plan de travail, l’esquintant au passage. De toute manière, il n’avait jamais aimé ce plan de travail, et lorsqu’il referait la cuisine, il se ferait une joie de le démolir à coup de masse.

    Trêve de pensées négatives, Will devait se détendre. Passant dans ce qu’il lui servait de salon (des murs dénudés, une pièce entièrement vide avec un fauteuil en cuir qui faisait face à une vieille cheminée), Blake s’évertua à lancer un feu dans l’antique cheminée, seule chose qu’il désirait conserver de cette bicoque. Le feu lancé, le flic s’installa le plus confortablement possible dans son vieux fauteuil en cuir, qu’il trimballait avec lui depuis qu’il s’était installé à Aberdeen. Machinalement, il sortit une cigarette de son paquet souple qu’il alluma instinctivement. C’était son petit plaisir : fumer une cigarette en regardant les flammes danser dans sa cheminée. Il ne manquait qu’un morceau de jazz en arrière-fond pour combler le tout. Perdu dans ses pensées, William se remémorait sa journée, ainsi que son échec face à la précédente prise d’otages. Il se triturait sans cesse les méninges pour essayer de trouver ou est-ce qu’il avait commis une erreur. Il n’avait pu empêcher la mort de son ami, c’était un fait. Blake savait Donovan légèrement instable depuis la mort de sa femme, mais le flic aurait dû le voir venir. Il aurait dû s’en douter.

    Les cendres de sa cigarette vinrent lui brûler ses phalanges. Mordu par la brûlure, William jeta instinctivement les restes de la cigarette dans la cheminée, avant de se lever et de terminer sa bière d’un trait. Il devait se changer les idées, et les murs de la chambre à coucher de l’étage devraient suffire. Passant dans sa chambre, Will se changea, adoptant sa tenue de chantier, à savoir un vieux jean usé ainsi qu’un vieux t-shirt. Montant à l’étage, Blake attrapa ses outils, avant de se mettre au travail, retirant les vieux lambeaux de papier-peint hideux qui recouvraient les murs. Le flic ne put dire combien de temps il passa là à travailler, jusqu’à ce qu’il entende du bruit dans l’allée de sa maison. S’arrêtant, le policier s’avança jusqu’aux escaliers pour vérifier qu’il n’avait pas rêvé. Il put clairement entendre le bruit de la clé jouant dans la serrure, ainsi que le claquement de la porte d’entrée.
    « Katrin ? » Lorsqu’il entendit une réponse positive de la part de la jeune femme, il se rassura. De toute manière, qui d’autre que la jeune femme viendrait lui rendre visite à une heure pareille ? « Fais comme chez toi, il doit rester à manger dans le frigo. » D’ordinaire, l’inspecteur serait descendu pour lui souhaiter le bonsoir, mais là, il n’en était tout simplement pas capable….

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Katrín B. Laxness

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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyJeu 1 Sep - 3:42

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WILL&KAT ▬ CHAPTER ONE.can't change my past



    Le gros loup au pelage sombre montra brièvement les crocs. Il était irrité par l’attitude irresponsable de sa compagne, qui agissait bien trop légèrement à ses yeux. Toutefois, il se garda bien d’aller plus loin dans sa provocation ; il n’en n’éprouvait pas l’envie. Il n’avait fait que protester pour la forme, sachant pertinemment au fond de lui qu’il appréciait en réalité son absence de sérieux. Le regard argenté de la louve pétillant d’une lueur malicieuse, elle s’approcha de lui et frotta son museau contre le sien avant de s’élancer au trot. Il hésita puis lui emboîta le pas tandis qu’une légère bruine se mettait à tomber dans la forêt de la Péninsule Olympique. Les loups, enivrés par l’odeur de la pluie, improvisèrent une petite course sur les quelques kilomètres qui les séparaient du Lupanar. Essoufflés, leur langue pendant outrageusement hors de leur gueule, ils franchirent la ligne d’arrivée imaginaire qu’ils s’étaient fixé, la femelle ayant une longueur d’avance sur le mâle. Elle lâcha un petit jappement victorieux avant de s’isoler derrière le large tronc de l’aubépin afin d’effectuer son Changement en un minimum d’intimité. Un bon quart d’heure plus tard, ils se retrouvèrent habillés et présentables. Si ce n’était leur chevelure désordonnée et humide. La louve, qui avait alors cédé sa place à une jolie blonde d’une trentaine d’années, eut un large sourire amusé devant la mine déconfite de son « frère » de meute.

    « Tu pensais vraiment réussir à me battre ? Je suis nettement plus légère que toi, Abe. »
    « J’ai failli te dépasser dans le dernier virage. »
    « Seulement parce que je m’étais retrouvée coincée par des branches : je reste la plus rapide. »
    « Et la plus modeste. » ajouta-t-il d’un air taquin.
    « Évidemment. »

    Les deux lycans échangèrent un sourire amusé. Katrín referma ses bras sur elle, craignant de n’avoir une nouvelle fois à affronter le fin crachin qui ne cessait de tomber. Sous l’aubépin, ils étaient à l’abri. Mais le temps qu’elle ne rejoigne la maison de l’Alpha, où elle avait garé sa voiture, elle aurait tout le temps du monde pour être une nouvelle fois mouillée de la tête aux pieds. Elle secoua ses cheveux blonds avant de glisser ses mains à travers afin de les réordonner. Le loup-garou la regarda faire, en ayant franchement l’air de s’amuser, et ne put empêcher ses lèvres de se retrousser en une esquisse de sourire. Elle plissa les yeux, le bousculant légèrement du plat de la main.

    « Ne te moque pas. »
    « Je n’oserais jamais. »
    « C’est ça, continue. »
    « Non, je t’assure… C’est juste que je ne comprendrais jamais pourquoi vous mettez autant de temps à vous décider. »
    « J’imagine que par l’utilisation de ce « vous », tu veux dire, « vous les femmes » ? » argua-t-elle en jetant un coup d’œil aux alentours.
    « Ce n’est que de l’eau, Goldie. »
    « Alors pourquoi tu restes là, toi aussi ? »
    « J’attends de voir si tu vas t’enraciner ou si tu vas accepter que je t’emmène jusqu’à ta voiture. »

    Joignant le geste à la parole, il désigna la vieille camionnette d’un rouge délavé qui était nonchalamment garée dans un coin du Lupanar. Peu s’aventuraient jusqu’ici en voiture, ils jugeaient préférable d’y venir à pieds comme si cela montrait une certaine forme de respect pour l’endroit. Une habitude que l’Omega avait prise très tôt, et qu’à ce moment précis elle regrettait. Ses épaules s’affaissèrent légèrement, comme si elle était prête à capituler.

    « Je ne suis qu’une faible femme. »

    Abraham, ce jeune loup qui avait rejoint la meute deux mois plus tôt et qui s’acclimatait plutôt bien à sa nouvelle vie, l’enjoignit à le suivre tandis qu’il s’aventurait sous la bruine. En quelques secondes, ses vêtements furent humides et ses cheveux se plaquèrent sur son visage. Il ressemblait à un chiot pataud ; cette vision fit sourire Katrín. Elle fit un léger signe de la tête vers lui, puis se mit soudainement à courir sur le chemin, la boue recouvrant ses baskets et le bas de son jean durant sa course folle. Elle n’avait pas accepté la proposition d’Abe parce qu’elle savait qu’elle ne le laissait pas indifférent. Les loups, surtout les plus jeunes, ont tendance à se laisser emporter par leurs pulsions et leurs sentiments ; il aurait pu prendre ce simple geste comme quelque chose de bien plus significatif et profond. Si elle avait dû le repousser, leur relation s’en serait ressentie. Or elle s’entendait plutôt bien avec lui… et son adaptation n’était pas totalement terminée, il lui fallait encore du temps. Il avait encore besoin d’elle comme Omega, nul besoin d’ajouter de la gêne à une situation déjà compliquée.

    Avant qu’elle n’ait pu rejoindre son véhicule, il l’avait déjà rattrapée. Comme tous les lycanthropes, sa vitesse de course était impressionnante – de même que son endurance – mais elle n’était pas aussi rapide qu’une voiture. Ou peut-être ne se donnait-elle pas à fond. Il l’interpella une ou deux fois, le son de sa voix étant principalement couvert par les cahotements de son vieux moteur, et lorsqu’il passa à côté d’elle il la traita gentiment d’idiote. Ce à quoi elle répondit simplement par un signe d’adieu. Il s’éloigna progressivement, et elle put croiser de nombreuses fois son regard dans le rétroviseur, comme s’il la surveillait du coin de l’œil. Finalement, Katrín parvint jusqu’à sa Honda Civic. Elle tempêta lorsqu’elle remarqua les larges traces de boue qu’elle laissait sur le tapis, s’empressa de mettre le contact et s’aventura sur le chemin abîmé qui rejoignait par la suite une belle route goudronnée. Concentrée sur sa conduite, elle s’efforçait en même temps de faire un choix : où devait-elle se rendre ? Elle n’avait rien contre l’idée de passer la soirée seule, mais ces derniers temps elle aimait bien faire un petit détour pour être accompagnée au moins pendant quelques heures. C’était curieux, car elle n’avait jamais ressenti la solitude… ou tout du moins pas de cette façon. Elle était en permanence reliée à l’esprit de la meute, elle était connectée à chacun d’entre eux, elle pouvait pratiquement ressentir tout ce qu’il ressentait… il suffisait qu’elle se concentre et… C’était comme de sentir que l’on était lié, plus jamais seul. La magie de la meute. Au dernier moment, elle s’engagea sur une autre partie de la route. Direction la banlieue d’Aberdeen.

    Elle claqua la porte derrière elle, prenant soin à ne pas le faire trop fort au cas où tout s’écroulerait subitement. Elle n’avait jamais réellement comprit l’intérêt que les hommes éprouvaient pour les vieilles bicoques à rafistoler. Prenons, par exemple, cette maison que l’inspecteur Blake avait achetée. Elle partait littéralement en miettes à certains endroits, le confort laissait parfois à désirer – il suffisait de voir ce qui lui servait de salon pour s’en convaincre – et il passait la majorité de son temps libre à travailler sur les différentes pièces afin de lui redonner un semblant de vie. Katrín n’aurait jamais pu faire preuve d’assez de patience pour y arriver. Mais lui, si. Et quand on sait combien la vie d’un être humain est éphémère, elle s’étonnait de sa détermination. « Katrín ? » Elle tendit l’oreille afin de localiser précisément l’endroit d’où provenait la voix de William. A l’étage, sûrement la chambre à coucher qui était encore en rénovations. Elle soupira avec un sourire : « Non, c’est un cambrioleur. » Il ne se laissa pas démonter par sa petite plaisanterie et continua sur sa lancée : « Fais comme chez toi, il doit rester à manger dans le frigo. » Comme pour appuyer ses dires, son ventre émit un léger gargouillis affamé.

    Oui, elle avait faim. Chaque Changement lui creusait l’estomac, c’était inutile de le nier ; et de toute façon, rester là les bras ballants alors que son ventre criait famine n’était pas dans ses habitudes. Surtout depuis qu’elle était devenue une louve. Elle avait rapidement remarqué qu’un loup affamé, qu’importe son contrôle sur lui-même, était bien plus dangereux qu’un loup repu. C’était assez logique en fin de compte. Elle s’immobilisa pourtant en bas de l’escalier, ses sourcils froncés donnant un air sévère à son joli minois.

    « Will, tout va bien ? »

    C’est alors qu’elle sentit l’odeur qui flottait dans la maison. C’était si léger qu’elle avait failli ne pas y faire attention : le sang. Ce n’était pas celui de William, et ce n’était pas récent non plus. Pourtant, cela suffit pour l’inquiéter. Elle gravit l’escalier en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire et se planta dans l’encadrement de la porte, faisant face à un inspecteur en tenue de travail et fatigué. Autour de lui, quelques morceaux de papier-peint jonchaient le sol. Depuis combien de temps était-il ici ? Elle l’examina minutieusement du regard, vérifiant qu’il n’était pas blessé ou qu’il ne portait pas de traces de sang sur lui. Rien. Mais il sentait toujours l’hémoglobine.

    « Tout s’est bien passé au boulot ? Tu as vraiment une sale tête, tu sais. »

    Elle s’appuya négligemment contre le chambranle, croisant les jambes. Et ce n’est qu’à cet instant qu’elle se souvint dans quel état terrible elle se trouvait. Sa longue chevelure blonde était encore mouillée, son jean et ses baskets étaient recouverts d’une fine couche de boue et … elle n’avait qu’à regarder le sol pour se rendre compte du carnage que ladite boue venait de provoquer.

    « Oh… »

    Katrín glissa sa main devant sa bouche pour dissimuler le large O qu’elle formait.

    « Je suis désolée, je n’avais pas remarqué… Andskotans ! » s’exclama-t-elle, fortement contrariée, laissant par la même occasion s’échapper un juron islandais. « Tu as de quoi nettoyer ? »

    Elle rabattit ses cheveux sur son crâne, les lissant vers l’arrière en un geste nerveux, et tourna son regard bleuté vers William.


Dernière édition par Katrín B. Laxness le Sam 3 Sep - 9:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyJeu 1 Sep - 4:39

    L’inspecteur ne put s’empêcher de sourire à la première remarque de la journaliste. Elle avait toujours le mot pour rire. Quand il y repensait, William n’avait jamais vu la jeune femme de mauvaise humeur. Cela dit, il aurait bien aimé coffrer des petites cambrioleuses comme Katrin plus souvent à la place de voyous pesant pour certains la centaine de kilos, et ayant une gueule plus patibulaire que celle de son ange islandais. Blake s’arrêta de travailler lorsqu’elle lui demandait si tout allait bien. Non, ça n’allait pas, mais le flic avait toujours adopté une attitude défensive lorsqu’elle lui parlait de son travail. Il se cachait derrière sa carapace de super-flic et ne lui parlait que des points positifs de sa journée. Comme s’il avait peur de paraître faible en avouant ses mauvais moments. Aussi s’empressa-t-il de répondre sur un air faussement enjoué. « Oui, oui ! T’inquiètes pas, ça va ! » A cet instant, il se demandait si Katrin était au courant de la prise d’otages qu’il y avait eu au Starbucks. L’inspecteur n’avait pas fait attention à la présence des médias, et ne pouvait dire s’ils étaient là ou non. Mais les sachant connectés sur les fréquences de police ou d’urgence, il devinait que les médias locaux étaient forcément au courant.

    William se remit au travail, persuadé que la jeune femme était en train de dévaliser son frigo. Il canalisait toute son énergie à grattait ces murs qui comportaient au moins trois couches différentes de papier-peint. Les précédents propriétaires de la maison avaient chacun apporté leur touche différente et le travail était mal fait. Cela rendait la tâche plus difficile. Voyons l’énergie qu’il y consacrait, Blake s’était juré de ne pas remettre de papier-peint par-dessus. Il avait choisi la peinture, de toute manière, c’était bien plus joli. L’inspecteur n’avait même pas entendu la journaliste grimpant les escaliers et ce n’est que lorsqu’elle lui adressa la parole qu’il remarqua sa présence. Il sursauta légèrement. William n’avait jamais compris comment la jeune femme faisait pour être aussi discrète. Il ne l’entendait que rarement et finissait par croire qu’elle ne posait jamais le pied par terre. Ou bien qu’elle commençait à connaître les planches du parquet vermoulu qui craquaient et qu’elle les évitait. Will posa ses outils lentement et s’épongea le front avec sa main, enlevant les différentes poussières ou les différents résidus de papier peint qui s’y collèrent.

    Blake se retourna et gratifia l’Islandaise d’un sourire chaleureux, en guise de réponse à sa question. S’avançant vers elle, il frotta ses mains le long de son jean usé. Et alors qu’il arrivait à son niveau, Katrin s’excusa pour la saleté, ce qui fit rire le policier. Sa maison n’était pas un modèle de propreté, et hormis la chambre à coucher et la salle du bain du rez-de-chaussée, il n’y avait quasiment rien de propre.
    « T’inquiètes pas, va, c’est pas grave … je nettoierai demain ! » William la prit dans ses bras, avant de lui déposer un baiser sur son front encore mouillé, provoquant sa surprise. Blake la dévisagea des pieds à la tête « Mais où est-ce que t’es encore allée traîner toi ? T’es encore toute trempée ! Allez viens, tu peux pas rester comme ça, tu vas attraper la crève sinon … » Le policier attrapa la petite main de l’Islandaise avant de faire chemin arrière, et de la faire descendre les escaliers. Ce n’est qu’une fois en bas qu’il l’installa sur son fauteuil, face à la cheminée. « Et surtout, tu bouges pas … » ordonna-t-il. Will ne connaissait que trop bien le tempérament de Katrin, qui ne pouvait s’empêcher de rester en place. C’était une véritable pile. Pendant que le feu commençait à réchauffer l’atmosphère, Blake partit vers la salle de bain à la recherche de serviettes.

    Le policier essayait tant bien que mal de donner le change, se montrant le plus attentionné ou le plus détaché possible, espérant que la jeune femme ne remarque pas le malaise qui le troublait.
    « On dirait un chien mouillé … » s’amusa-t-il alors qu’il revenait dans le salon, lui tendant les serviettes propres qu’il avait réussi à retrouver. Il ne croyait pas si bien dire. Pendant que Katrin se séchait, Will était parti vers la cuisine et repassa vers le frigo. Il commençait doucement à avoir faim, et il se dit que cela pouvait attendre. Au pire, il préparerait à manger après le petit apéro qu’il comptait prendre avec sa blonde. Blake revint dans le salon avec deux bières dans la main, et arrivé au niveau de l’Islandaise il lui en tendit une. Le policier s’installa à même le sol en face d’elle et entreprit de la délivrer de ses baskets boueuses qui avaient laissé leur empreinte à travers toute la baraque. La délaçant doucement, il entama la conversation. « Alors, ta journée ? » Jamais de grands discours entre les deux, ils étaient suffisamment sur la même longueur d’ondes pour se comprendre.

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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyJeu 1 Sep - 5:30

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    Il s’était retourné plutôt brusquement, signe qu’elle venait de le surprendre une nouvelle fois en s’approchant de façon trop silencieuse. C’était une habitude qu’elle ne parvenait pas à perdre, quelque chose d’instinctif chez elle – et chez tous les loups, ou presque – en présence d’humains elle devait faire attention à ne pas avoir des réflexes trop vifs ou à faire un peu plus de bruit qu’à l’accoutumée. Ce n’était pas un exercice aisé et elle oubliait facilement d’y prêter attention. Au sein de la meute, même ses gestes les plus discrets étaient entendus… Elle pinça les lèvres de mécontentement, scrutant le visage de son bien-aimé d’une façon bien particulière. Il lui avait menti tout à l’heure, elle l’avait ressenti au son trop faux de sa voix. Et là, c’était tout son corps qui lui disait qu’il n’allait pas bien. Se rendait-il compte que ses épaules étaient affaissées, qu’il ne souriait pas de la même façon, que la lueur malicieuse dans son regard s’était assombrie, toutes ces petites choses lui échappaient-elles véritablement ? Elle, elle les voyait comme tant de petites lumières éclatantes qui indiquaient « je vais mal ». Pourtant, elle se força à faire semblant de n’avoir rien remarqué tandis qu’il s’approchait d’elle en expliquant qu’il nettoierait demain le bazar qu’elle venait de causer. Katrín avait tendance à vouloir tout faire tout de suite, mais lui remettait à plus tard ce genre de tâches ménagères. Elle secoua doucement la tête en signe de réprobation, laissant toutefois l’ombre d’un sourire alléger ses traits sévères. Il l’embrassa sur le front, et elle respira à plein poumons son odeur réconfortante. Mais derrière sa fragrance se dissimulait le parfum suave du sang, qu’elle ne pouvait désormais plus ignorer. La jeune femme plissa donc légèrement le bout de son nez, dissimulant cette réaction de son mieux. Heureusement pour elle, c’est à cet instant qu’il s’exclama haut et fort qu’elle allait finir par choper la crève et qu’il l’entraîna à sa suite dans les corridors de sa maison en ruines.

    « Je ne sais pas si tu as remarqué, mais il pleut. C’est pas ma faute. » décréta la jolie blonde d’un ton presque boudeur.

    Malgré son mécontentement, elle se laissa totalement faire ; seule sa louve grondait légèrement, n’appréciait pas spécialement le fait de se faire mener par un homme. Mais elle l’ignora. « Et surtout, tu bouges pas… » Elle leva les yeux au ciel. « Oui, papa. » Elle s’installa un peu plus confortablement dans le fauteuil, étendant ses jambes vers l’âtre afin de se réchauffer plus rapidement. Toutefois, elle n’avait rien d’un gros félin paresseux… Alors qu’elle allait finir par se lever, elle entendit le bruit de ses pas dans son dos et s’appliqua à fixer les flammes dans la cheminée jusqu’à ce qu’il parvienne à sa hauteur. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle tourna les yeux vers lui, clignant une ou deux fois des paupières comme surprise qu’il soit déjà revenu de la salle de bain. Il lui tendit des serviettes pour qu’elle se sèche un peu et lâcha innocemment : « On dirait un chien mouillé… » Elle eut un sourire amusé, qu’il ne comprendrait sans doute pas, et commença à sécher ses cheveux blonds. En peu de temps, ils furent suffisamment secs pour qu’elle s’arrête… elle garda toutefois la serviette sur la tête, cachant partiellement son visage. Seul son nez mutin, un peu froncé, était aisément visible. Ses fines lèvres disparaissaient à moitié sous les mèches éparses et son regard était totalement recouvert. De nouveau, William s’éclipsa. Elle suivit distraitement le bruit de ses pas, retraçant facilement son chemin dans son esprit : le couloir, la cuisine, petit arrêt devant le frigo, tintement des bières, bruit caractéristique de deux capsules qui sautent – elle devina qu’il venait encore de se servir de son plan de travail qu’il n’aimait décidément pas du tout – puis le couloir de nouveau et le salon. Elle attendit qu’il lui tende la bière pour tendre la main, entretenant ainsi l’illusion qu’elle n’avait pas capté le moindre de ses faits et gestes depuis quelques minutes. Sous la pulpe de ses doigts, le verre glacé de la bière lui fit l’effet d’une légère brûlure. Elle resserra davantage les doigts autour de la bouteille, esquissant par la suite un léger sourire ourlant ses lèvres lorsqu’elle sentit les mains de l’inspecteur délacer ses baskets. Comme d’habitude, il agissait en parfait gentlemen. Et faisait preuve d’une douceur étonnante ; il était prévenant, à l’écoute et… Elle passa sa langue sur ses lèvres, réprimant l’envie qu’elle avait de détourner la tête. Il sentait le sang. Maintenant qu’elle l’avait remarqué, elle ne parvenait plus à occulter cette odeur.

    « Alors, ta journée ? » Il cherchait à éviter le sujet, arguant que tout s’était très bien passé au travail. Pourtant, il suffisait d’un regard pour que la louve discerne les muscles de son cou tendus, les brefs frémissements qui parcouraient son épiderme, l’apparent malaise qu’il dissimulait pratiquement à la perfection. A son tour, Katrín fit mine d’être satisfaite par son attitude et elle décida de faire semblant de l’avoir cru, d’avoir gobé son mensonge jusqu’à la dernière miette. Mais elle n’attendait que le bon moment pour bondir sur la moindre preuve. Elle se laissa aller contre le dossier du fauteuil, sa serviette toujours sur la tête et soupira avec aise. Elle n’allait pas lui mentir sur sa journée, après tout il suffisait qu’elle élude simplement les aspects les plus lupins de ses activités. Comme le fait de courir dans la forêt avec un frère de meute. Parfaitement immobile, la jeune femme marqua un temps d’arrêt avant de répondre à la question de son homme.

    « Une journée relativement calme. J’ai passé la majorité du temps avec des amis, et je n’ai pas vu le temps passer. C’est quand je me suis rendue compte qu’il commençait à faire nuit que je me suis dit que je ferais bien de rentrer. Je ne suis pas passée au boulot, j’ai décidé que prendre une petite journée loin des journaux serait une bonne initiative. La prochaine fois, il faudra juste que je pense à prévoir un parapluie. » avait-elle lâché avec un sourire moqueur.

    L’Omega retira lentement la serviette qui cachait jusqu’ici son visage, fixant son regard bleuté sur le visage faussement détendu de William. Elle garda un air impassible, cherchant à déchiffrer les méandres de son esprit d’un simple coup d’œil. Mais si elle était devenue une experte pour détecter les mensonges, elle ne parvenait pas à lire les pensées d’autrui. Même lui. Elle glissa sa main libre dans sa chevelure dorée, fourrageant à travers ses mèches humides afin d’y remettre un peu d’ordre. Elle se redressa alors, prenant appui sur les accoudoirs et, d’un geste nonchalant, déposa sa bière à ses pieds pour plus d’aisance.

    « On dirait que tu n’es pas content de me voir. Même pas un baiser ? »

    Une étincelle malicieuse s’était brusquement allumée au fond de ses iris couleur océan, illuminant son visage entier et ses lèvres s’étirèrent en un sourire ravi. Alors qu’elle se rapprochait de son amant, la sonnerie musicale de son téléphone portable interrompit ce moment tant attendu, brisant le charme de l’instant en une seule note. Elle baissa la tête en réprimant un sourire, l’une de ses mains s’attelant déjà à trouver l’objet au fond de la poche de son jean. Elle décrocha au bout de la troisième sonnerie.

    « Laxness. Oui ? … Une prise d’otage ? Où ça ? Oui… Non, je n’étais pas en ville à ce moment… Oui, je me charge de l’affaire… Oui… Évidemment. Quoi ? C’est pas vrai… » elle porta une main à son front en s’enfonçant dans le fauteuil « Bien sûr. Ce sera fait pour demain après-midi. Non, pas ce matin, je suis désolée. D’accord. A demain, alors. »

    Elle déposa le téléphone sur ses cuisses, n’osant tout d’abord pas regarder l’inspecteur. Elle savait. Les nouvelles allaient bon train à Aberdeen, et le fait de travailler dans le journal local lui permettait d’être rapidement au courant de tout. John Donovan avait pris des otages au Starbucks du coin, créant un léger vent de panique parmi les autorités. Un seul agent avait pénétré dans le café, il avait rapidement fait sortir quelques personnes mais au final, il n’avait pas pu toutes les sauver. John était mort, il s’était tiré une balle en pleine tête. Katrín faisait désormais le lien avec l’odeur tenace de sang qui imprégnait William, malgré qu’il se soit changé de vêtements. Elle comprenait qu’il ne soit pas bien alors qu’il prétendait le contraire. Mais ce qu’elle ne parvenait pas à comprendre, c’était qu’il ait continué à lui mentir. Ne voulait-il pas en discuter ? Ne souhaitait-il pas lui parler, enfin, des mauvais côtés de son travail ? Elle pinça les lèvres. La louve se leva, prenant soin de ne pas effleurer l’homme et s’éloignant légèrement de lui. Elle ferma les paupières, laissant son ouïe faire le travail à la place de sa vue et se calqua sur la respiration régulière de William.

    « Il y a eu une prise d’otages. Tu étais au courant ? »
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William Blake

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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyDim 4 Sep - 3:16

    William savourait tout simplement l’instant. Le policier pouvait sentir les flammes de la cheminée lui lécher le dos, réchauffant la pièce par la même occasion. Il accomplissait sa tâche avec une extrême douceur, délaçant doucement les deux baskets de la jeune femme, avant de les enlever délicatement. Blake s’occupa ensuite de lui retirer ses chaussettes, avant de venir sécher ses pieds avec la deuxième serviette qui traînait. Le flic essayait d’éviter son regard autant que possible, se concentrant uniquement sur sa tâche. Il savait que Katrin était très perspicace –ce qui la rendait d’autant plus efficace dans son travail- et il s’étonnait qu’elle n’ait encore rien remarqué concernant son malaise. Ses mains alternaient entre les pieds de la journaliste qu’il massait doucement à sa bière, dont il buvait une ou deux gorgées de temps en temps. Will écouta le résumé de sa belle dans un silence quasi-religieux, un fin sourire s’étirant sur ses lèvres. L’écouter parler l’apaisait. L’inspecteur ne daigna relever la tête uniquement lorsqu’il sentit la jeune femme bouger. Il abandonna ce qu’il était en train de faire pour planter son regard dans le sien.

    « On dirait que tu n’es pas content de me voir. Même pas un baiser ? »

    Un fin sourire s’étira sur les lèvres du policier, ses yeux ne quittant pas les deux perles bleues de la jeune femme. Alors qu’il s’approchait doucement des lèvres de Katrin pour y déposer un baiser passionné, les deux amants furent interrompus par le téléphone portable de l’Islandaise qui se mit à sonner. Will soupira, levant les yeux au ciel. Ils pouvaient remettre leur baiser à plus tard. Comme d’habitude, c’était le boulot de la jeune femme qui l’appelait, probablement pour qu’elle rédige un article. Blake écouta d’une manière distraite la conversation téléphonique, et faillit avaler de travers une gorgée de bière lorsqu’il put entendre les mots « prise d’otages ». Le pot aux roses était révélé et connaissant la jeune femme, il se doutait qu’il subirait d’ici peu un interrogatoire forcé. Toussotant, il écoutait silencieusement Katrin terminer son appel. La jeune femme recevait d’ailleurs beaucoup plus d’appels que le policier, qui s’en était toujours étonné. Il était rare que l’inspecteur ne doive partir en pleine soirée pour une urgence tandis que la journaliste recevait toujours des appels pour des scoops et ce à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit.

    William ne quittait pas du regard la jeune femme, alors qu’il buvait instinctivement une autre gorgée de bière. Celle-ci avait posé son téléphone sur ses jambes dans un silence pesant. Elle savait. Elle savait qu’il y avait été, et maintenant elle voulait la vérité. Et lorsqu’il la vit se lever dans le même silence, il se rendit compte qu’il avait peut-être fait une erreur. La regardant s’éloigner de lui, Will se laissa aller en arrière, se reposant sur ses mains. Il aurait dû lui en parler. Il savait pertinemment qu’à un moment ou un autre, elle l’aurait su. Surtout avec le métier qu’elle faisait, et surtout dans une aussi petite ville qu’Aberdeen. Maintenant, il n’avait plus qu’à attendre la question fatidique dont il ne pourrait se dérober. Depuis que Katrin et William se fréquentaient, le policier n’avait jamais abordé le thème des mauvais aspects de son travail. Blake ne voulait surtout pas l’inquiéter avec des choses que le flic trouvait futiles. Du moins, il savait les risques qu’il encourait lorsqu’il avait signé son contrat, et il ne s’en plaignait jamais. Et puis surtout, l’inspecteur n’était pas du genre à se livrer, à se confier à quelqu’un. Non pas qu’il ne faisait pas confiance à Katrin, mais ce qu’il estimait être ses problèmes personnels, il les gardait pour lui.


    « Je sais. J’y étais. » Blake se releva doucement, et partit chercher ses cigarettes, dont le paquet était resté au-dessus de la cheminée. Machinalement, il en porta une à ses lèvres, qu’il alluma à l’aide d’une des braises. Il en aspira une longue gorgée, savourant le parfum de la nicotine, avant de se décider de se jeter à l’eau. « C’était John. Tu sais, John Donovan, qui habitait un peu plus bas. Celui qui avait perdu sa femme il y a deux ans. » William regardait les flammes danser dans sa cheminée. Il ne prêtait plus attention à Katrin, et revivait l’après-midi comme s’il y était encore. « Il avait complètement perdu les pédales. John était persuadé que c’était le serveur du Starbucks, qui est un loup garou également, qui a tué sa femme il y a deux ans, alors que l’enquête a établi qu’elle avait été surprise par une ourse, alors qu’elle s’était égarée en forêt. Enfin … » L’inspecteur s’était retourné vers la jeune femme, qui lui faisait toujours dos. Sans un mot, il continuait de fumer, n’arrivant pas à lui révéler la suite. Pourtant, il était bien obligé de le faire, et au point ou il en était, Blake ne pouvait plus faire marche arrière. A quoi bon. « J’y suis allé. Je suis rentré dans ce Starbucks en pensant pouvoir le convaincre de tout arrêter et de se rendre. J’ai essayé de le raisonner .. j’ai essayé. Il a relâché certains des otages mais il faut croire qu’il avait décidé d’aller jusqu’au bout. Il a posé son flingue sur sa tempe et a tiré. C’est aussi simple que ça. Et moi ? Moi, j’ai rien pu faire. J’ai assisté sans rien faire. Je sais même pas s’il y avait quelque chose à faire … »

    William venait de finir sa cigarette, qu’il jeta aussitôt dans les flammes. Il resta ainsi pendant un temps, avant de se diriger doucement vers l’Islandaise. Arrivé derrière elle, il se lova doucement contre Katrin, déposant un baiser fugace dans son cou. Le contact avec ses cheveux encore un peu mouillés ne le dérangeait pas, et il resta ainsi quelques instants, la tête nichée au creux de son cou. « Tu le savais, hein ? » Elle avait toujours su lire dans William comme dans un livre ouvert …[/color]
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Katrín B. Laxness

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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyLun 5 Sep - 11:32

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    Katrín Laxness n’était pas une super-héroïne des temps modernes. Elle ne portait pas de costumes moulants et ridicules, n’avait pas une envie folle de sauver le monde et serait bien embêtée si elle devait un jour se retrouver à être adulée par la moitié du globe, et détestée par l’autre. Elle était certes dotée de capacités exceptionnelles, mais la comparaison s’arrêtait là. L’explication tenait même en un seul mot : lycanthrope. Depuis quarante-six ans, la jeune femme évoluait parmi les êtres humains sans éveiller le moindre soupçon au sujet de sa véritable nature de loup-garou. Et rien ne pouvait la différencier d’une femme lambda… si ce n’est des sens accrus, une rapidité incroyable et une tendance à voir ses yeux changer de teinte lors d’émotions contrariantes. Non, rien. Elle pouvait même tomber amoureuse, et en souffrir. La jolie blonde croisa les bras sur sa poitrine tandis que William se lançait dans un monologue décousu, entrecoupée de longues bouffées de nicotine. La fumée âcre envahissait lentement la pièce, agressant l’odorat délicat de la louve. Son visage inexpressif n’était qu’une façon pour elle de dissimuler la déception qu’elle éprouvait depuis son coup de fil : il ne lui avait pas fait confiance, tout du moins pas assez pour lui avouer spontanément les évènements de cet après-midi. Un léger tressaillement le long de sa mâchoire, puis ce fut tout. Elle baissa le regard vers ses pieds dénudés, attendant patiemment la dernière partie du récit de l’inspecteur.

    « J’y suis allé. Je suis rentré dans ce Starbucks en pensant pouvoir le convaincre de tout arrêter et de se rendre. J’ai essayé de le raisonner… J’ai essayé. Il a relâché certains des otages mais il faut croire qu’il avait décidé d’aller jusqu’au bout. Il a posé son flingue sur sa tempe et a tiré. C’est aussi simple que ça. Et moi ? Moi, j’ai rien pu faire. J’ai assisté sans rien faire. Je sais même pas s’il y avait quelque chose à faire… »

    Les muscles de ses épaules et de son dos se contractèrent douloureusement ; elle regrettait presque de l’avoir forcé à en parler. Il semblait réellement atteint par le suicide de cet homme, dont elle ne se rappelait que vaguement les traits. Elle tira distraitement sur ses manches, ne sachant quels mots prononcer en premiers. Devait-elle le réconforter ou lui dire qu’il l’avait blessée ? Le temps glissait sur elle sans qu’elle ne s’en soucie, toute à sa réflexion. Puis, un léger craquement de plancher la tira de ses pensées. William fut bientôt près d’elle, l’enlaçant doucement et déposant sa tête dans le creux de son cou. Elle ne put retenir un frémissement, et se réjouit à l’idée qu’il ne soit pas face à elle. Ses iris venaient de prendre une teinte argentée, elle savait qu’ils étaient en train d’étinceler comme deux joyaux au milieu de son visage. La jeune femme ferma rapidement les paupières, jusqu’à ce qu’elle parvienne à reprendre le contrôle sur sa partie animale. A la fin de sa question, elle se détendit lentement et se laissa aller contre lui, inspirant les effluves de son parfum et occultant de son mieux l’odeur de sang.

    « Il n’y avait rien à faire, William. »

    Toujours lovée contre lui, elle se retourna pour le fixer de son regard océan.

    « Il n’y avait rien à faire. » martela-t-elle une seconde fois.

    La louve déposa un léger baiser sur les lèvres de son amant avant de se blottir entre ses bras, lui communiquant tout le réconfort qu’elle pouvait. Mais elle n’avait aucun pouvoir sur lui. Elle avait beau être l’Omega d’une meute, être la seule femme capable de tenir tête aux mâles sans courir de risques, avoir d’impressionnants pouvoirs… elle ne pouvait rien faire pour l’aider. Et lui n’aurait rien pu faire non plus pour empêcher John Donovan de se tirer une balle en pleine tête. Durant son récit, elle avait cherché à savoir s’il pensait, lui aussi, que la femme de ce pauvre homme avait été réellement tuée par un lycanthrope. Pensait-il que ces créatures n’étaient que des prédateurs sans foi ni loi ? Elle n’avait jamais osé lui poser la question, ou même l’interroger innocemment à ce sujet. Les lycanthropes… Elle évitait de mentionner les loups-garous devant lui, comme si le simple fait de le faire pouvait la protéger de son mensonge.

    « Tu aurais dû m’en parler… Enfin… Je ne sais pas… Qu’est-ce que tu cherchais à me cacher ? »

    Les mots franchirent la barrière de ses lèvres avant qu’elle ne puisse les en empêcher. Et, immédiatement, elle s’en voulu de ne pas avoir pu les retenir. Se mordillant la bouche et gardant le visage résolument enfoui contre son torse, elle attendait sa réponse en se maudissant intérieurement. Comment osait-elle lui demander ça alors qu’elle-même lui dissimulait une information importante à son sujet ? Comment pouvait-elle se regarder en face alors qu’il se dévoilait à elle sans hésitation, ou presque ? Une nouvelle fois, le remord lui enserra le cœur dans un étau d’acier et elle sentit ses propres battements s’accélérer. Elle avait peur de sa réaction. Peur qu’il ne la regarde comme un monstre poilu, comme une meurtrière.

    « Non, oublie, c’est rien. Tu as le droit d’avoir tes secrets. C’est juste que j’ai été déçue de l’apprendre par quelqu’un d’autre que toi. »

    Elle se libéra tendrement de son étreinte, déposant au passage au baiser sur sa joue rugueuse. Katrín effleura du bout des doigts les minuscules poils qui parsemaient le visage de son aimé, puis elle s’écarta de lui et revint vers le fauteuil pour s’y asseoir. Elle attrapa sa bière, restée au sol, et prit sa première gorgée. Le liquide était encore très froid, il ruissela le long de sa gorge en une traînée de feu et s’éteignit progressivement. Elle eut un sourire satisfait.

    « Tu as faim ? »

    Elle s’efforçait de détourner la conversation, la dirigeant vers des sujets vitaux comme la nourriture. Parce que s’il arrivait à penser à autre chose que le suicide de son voisin, cela signifiait qu’il allait pouvoir tourner la page. Et elle espérait sincèrement que ça soit le cas. Mais William paraissait profondément secoué par cet évènement, à tel point qu’il avait dû se jeter sur la première chose qui aurait pu lui occuper l’esprit en rentrant : le papier-peint hideux de la chambre du haut, les travaux. Il n’avait pas dû avaler quoi que ce soit depuis.

    « Tu sais que je suis une magicienne : donne-moi un paquet de pâtes et quelques accompagnements, et je te fais le repas du siècle. »

    Sa bouche s’étira en un sourire aimable. Katrín avala une nouvelle gorgée d’alcool, savourant la fraîcheur de sa boisson, et croisa nonchalamment les jambes sur son jean, agitant son pied nu avec désinvolture.
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William Blake

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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptySam 10 Sep - 9:29

    Peut-être pour la première fois de vie, William venait de se confier à une autre personne que sa petite-sœur. Conscient de l’énorme pas en avant qu’il venait de franchir avec Katrin, Blake se sentait extrêmement soulagé. L’inspecteur n’avait jamais été du genre à s’épancher sur ses sentiments ou ses problèmes d’ordre personnel ou émotionnel, c’étaient ses fardeaux, pas ceux des autres. Mais avec l’Islandaise, il se sentait différent. Plus proche .. mais des fois aussi étranger, si différent d’elle. William la laissa se retourner et plongea à nouveau ses yeux dans les siens. Leurs lèvres se croisèrent et échangèrent un léger baiser avant que la journaliste ne vienne se blottir complètement dans les bras rassurants du policier. « Il n’y avait rien à faire. » Les mots de l’Islandaise résonnaient encore dans l’esprit de l’inspecteur et depuis que William avait quitté le Starbucks, il n’avait fait que réfléchir à ce qui s’y était déroulé. A analyser chacun de ses faits et gestes, à essayer de déterminer si justement, il y avait une façon de mieux faire, et surtout si l’inspecteur avait commis une quelconque erreur qui avait causé la mort d’un citoyen d’Aberdeen.

    « Je ne voulais pas te mêler à ça, Katrin. Je ne voulais pas t’inquiéter. C’était idiot .. tu finis toujours par tout savoir de toute manière. » tenta-t-il de se justifier. C’était sa manière d’épargner les gens qu’il aimait : les laisser en dehors de tout ce qui pouvait le toucher où l’atteindre. Un comportement plutôt renfermé, égoïste, mais qui avait fait ses preuves. Kate finit par se séparer de lui, le laissant seul pour quelques secondes. Ses yeux se refermèrent lorsqu’elle déposa à nouveau un baiser sur sa joue mal rasée. Il était heureux avec elle et le policier ne pouvait pas se permettre de la perdre avec ses secrets de polichinelle. En son for intérieur, il se promit de ne pas répéter la même erreur une prochaine fois. William essaierait de s’ouvrir, de partager un peu plus avec la journaliste. Blake finit par rejoindre l’Islandaise dans le salon, restant derrière son fauteuil. Ses mains vinrent doucement se poser sur sa nuque, et il commença à la masser très légèrement.

    « Tu as faim ? »

    La question de la journaliste vient troubler la paisible tranquillité dans laquelle ils s’étaient installés. Le ventre du policier gargouilla au même instant, lui rappelant qu’il n’avait quasiment pas mangé de la journée. L’épisode du Starbucks l’avait tellement retourné que William n’avait même pas pris le temps de se faire un sandwich en rentrant, passant directement à l’étage pour se changer les idées. Alors qu’il sentit un mouvement de la part de la jeune femme, qui semblait se lever pour aller faire à manger, Blake la « força » à rester en place, appuyant un peu plus sur ses petites épaules. « T-t-t-t .. tu bouges pas ! C’est moi qui fait à manger ce soir, ça me changera les idées ! » déclara-t-il en gratifiant Katrin d’un clin d’œil complice. Will déposa un baiser dans les cheveux de la jeune femme avant de s’en aller vers la cuisine d’une démarche nonchalante, comme à son habitude.

    Blake se dirigea lentement vers la cuisine, jetant un coup d’œil à sa montre. Il ne s’était pas rendu compte à quel point le temps avait filé là-haut. Furetant dans les étagères, les placards et dans le frigo, l’inspecteur constata qu’il n’avait rien. Hormis quelques tranches de bacon pour le matin, du café et quelques œufs qui se battaient en duel dans le frigo. C’était donc ça, ce qu’il avait oublié de faire en rentrant du boulot. Les courses. Obnubilé par la prise d’otages et sa fin tragique, Blake avait oublié de faire les courses. Soupirant, William farfouilla toutes les publicités qui ornaient le plan de travail et dégotta la pub’ d’un traiteur thaïlandais qui livrait à domicile. Ni une, ni deux, l’inspecteur appela le numéro inscrit au bas de la brochure, avant de commander un assortiment de ce qu’ils avaient. Raccrochant, un sourire satisfait ornait la figure du flic. Au moins, ils n’auraient pas à faire la vaisselle. Arborant cet air nonchalant, Will revint dans le salon avec les mains dans le poche, son sourire restant figé.
    « Ce sera prêt dans 20 minutes à peu près ! » clama-t-il d’un air amusé. Il savait pertinemment qu’il ne réussirait pas à berner la journaliste, mais ce petit jeu l’amusait. Blake reprit sa place derrière Katrin et reprit là ou il l’avait laissé, poursuivant son massage. « T’en penses quoi, toi ? Des lycans et tout … J’veux dire, l’enquête a clairement prouvé que ce n’était pas un des leurs qui a commis le crime, et pourtant, tout le monde –ou presque- semble s’en méfier. Tu .. tu crois qu’ils seraient dangereux ? Je veux dire .. pour nous.»
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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyDim 18 Sep - 9:31

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    Les iris couleur d’océan de la jeune femme demeuraient rivés aux flammes ardentes de l’âtre. Elle avait beau se tenir à une certaine distance du feu, elle pouvait quand même sentir sa chaleur réconfortante s’éparpiller lentement dans la pièce, réchauffant ses muscles légèrement engourdis par la bruine et séchant sa chevelure blonde. Elle ferma les paupières, hochant simplement la tête lorsque son compagnon proposa de faire la cuisine à sa place. Pour une fois, elle ne ressentait pas le besoin de tout maîtriser… et c’était plutôt bon. Décroisant ses jambes, la journaliste s’installa plus confortablement dans l’imposant fauteuil, s’imprégnant les narines de l’odeur tenace de William, qui incrustait le meuble, et savourant l’apparente banalité du moment. Sa vie d’humaine n’avait pas été particulièrement excitante, elle n’en n’avait gardé que de fugaces réminiscences sans grand intérêt mais… elle la regrettait parfois, ou plus précisément, elle regrettait la simplicité de ses journées. Vivre sans se soucier de ce que l’on devait cacher aux yeux des autres… Être soi-même, en fin de compte. Katín passa une main dans ses cheveux blonds, démêlant ces derniers avec douceur et application. Dans la pièce d’à-côté, William était en train d’ouvrir ses placards et elle savait qu’il n’y trouverait pas grand-chose. Avec la journée qu’il venait de passer, il avait sans doute oublié de faire les courses. Quelque chose qu’elle comprenait aisément, même si elle n’était pas aussi atteinte que lui, et qui l’amusait un peu. Les coins de ses lèvres frémirent, trahissant les prémices d’un sourire malicieux qu’elle réfréna tant bien que mal. Elle tendit l’oreille, cherchant à capter le moindre son en provenance de la cuisine. Et pendant de longues secondes, elle ne perçu pratiquement rien… jusqu’à ce qu’elle entende sa voix, qui aurait été inaudible si elle n’avait pas été une louve. Elle ne chercha pourtant pas à comprendre ce qu’il disait : parfois, mieux valait ne rien savoir et découvrir la surprise.

    « Ce sera prêt dans 20 minutes à peu près ! »

    Son ton enjoué lui tira un nouveau sourire, qu’elle ne chercha pas à cacher cette fois-ci. Elle rouvrit lentement les yeux, laissant échapper un délicat soupir lorsqu’il reprit son massage.

    « T’en penses quoi, toi ? Des lycans et tout… J’veux dire, l’enquête a clairement prouvé que ce n’était pas un des leurs qui a commis le crime, et pourtant, tout le monde –ou presque- semble s’en méfier. Tu... tu crois qu’ils seraient dangereux ? Je veux dire... pour nous. »

    L’afflux soudain d’adrénaline dans son sang failli changer la couleur de ses iris et contracter ses muscles. Mais, au tout dernier moment, la jeune femme parvint à garder son air impassible et elle ne bougea pas d’un chouïa. Elle laissa un demi-silence s’installer, savourant le contact des mains de son amant sur ses épaules, puis se redressa et déposa un bref baiser sur l’une d’elles avant de se lever complètement. Elle joignit ses mains sur son ventre, faisant quelques pas incertains vers la cheminée.

    « Je ne sais pas… Enfin, je veux dire… J’ai lu beaucoup de choses à leur sujet, et j’en ai même interviewé certains. Ils ne sont pas très différents de nous, tu sais. Est-ce qu’un type armé d’un flingue dans la rue est dangereux ? Oui, c’est sûr. Est-ce que ce même type, s’il sait se servir de son arme et n’est pas en danger, est dangereux ? Je ne pense pas. Si c’était le cas, on ne délivrerait pas aussi facilement des armes et des permis pour en obtenir. Je pense que tout est relatif. Il ne faut pas les voir comme des monstres, plutôt comme des humains qui ont la capacité de se défendre sans aucune arme. Ils sont dangereux. C’est un fait. Mais nous n’avons rien à craindre d’eux. »

    Comme à chaque fois qu’elle parlait des lycanthropes, elle choisissait ses mots avec grand soin et prenait garde à ne pas trop paraître impliquée dans ce qu’elle disait. Elle craignait qu’à défendre trop activement la cause des siens, William ne finisse par remarquer certains détails et la soupçonner d’en faire partie. Alors même si elle ne dénigrait pas son avis sur le sujet – à savoir qu’être lycan ne signifiait pas que le monde devait vous craindre – elle faisait attention. Au bout d’une poignée de secondes, elle se retourna vers son compagnon. Que savait-il au juste au sujet des loups ? Il admettait volontiers ne s’en soucier que très peu, et les affaires concernant ces derniers se faisaient de plus en plus rares depuis leur coming-out. Ils faisaient tous très attention à ne pas souiller leur image toute belle et toute neuve… Alors que savait-il ? Sûrement guère plus qu’une bonne partie des humains. Peut-être même les craignait-il autant qu’eux, peut-être pensait-il n’avoir affaire qu’à des abominations, des erreurs de la nature.

    « Mais… très franchement, je ne pourrais pas dire clairement ce qu’il en est. Je pense qu’on peut leur donner le bénéfice du doute. Après tout… on ne sait pratiquement rien à leur sujet. Peut-être vivent-ils mal leur condition ? Être un lycan ne doit pas être facile à notre époque. Surtout si tout le monde les regarde de travers. »
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MessageSujet: Re: Can't change my past [R.] Can't change my past [R.] EmptyLun 3 Oct - 9:31

    L’inspecteur se concentrait sur le massage qu’il prodiguait à son amante, essayant de la décontracter le plus possible. Toutefois, il était également intéressé par la réponse qu’elle allait lui donner, surtout par rapport à son travail de journaliste. Kate avait accès à d’autres sources, à d’autres informations, et le policier ne s’était jamais vraiment intéressé à ce sujet, et n’en avait discuté avec peu de monde. Aussi était-il bon de recouper les sources, déformation professionnelle …. Blake accueillit le baiser sur sa main avec un petit sourire, avant de suivre la jeune femme se déplacer doucement vers la cheminée. Quant à lui, il s’appuya nonchalamment sur le dossier du vieux fauteuil en cuir, ne quittant pas la silhouette –fort agréable au demeurant- de Katrin qui lui tournait le dos.

    « Je ne sais pas… Enfin, je veux dire… J’ai lu beaucoup de choses à leur sujet, et j’en ai même interviewé certains. Ils ne sont pas très différents de nous, tu sais. Est-ce qu’un type armé d’un flingue dans la rue est dangereux ? Oui, c’est sûr. Est-ce que ce même type, s’il sait se servir de son arme et n’est pas en danger, est dangereux ? Je ne pense pas. Si c’était le cas, on ne délivrerait pas aussi facilement des armes et des permis pour en obtenir. Je pense que tout est relatif. Il ne faut pas les voir comme des monstres, plutôt comme des humains qui ont la capacité de se défendre sans aucune arme. Ils sont dangereux. C’est un fait. Mais nous n’avons rien à craindre d’eux. »

    Les propos de Katrin intriguaient l’inspecteur, qui sans le vouloir, se mettait à analyser chacun des mots sortis des lèvres de la journaliste. Sa réponse était à la fois évasive, mais également réfléchie. Comme si elle l’avait déjà préparé, ou du moins, qu’elle y avait beaucoup pensé. Tandis que Katrin lui tournait toujours le dos, l’idée de William sur les lycans était toujours aussi floue, surtout depuis la prise d’otages de l’après-midi. Son esprit était perturbé, et tiraillé entre deux positions. Le coming-out des lycans avait bouleversé la vie de la planète entière, et des gens comme Donovan y laissaient leur peau. Peut-être pas de la main des loups garous, mais bien d’un genre de paranoïa involontaire à leur apparition. Au bout de quelques secondes, l’Islandaise daigna enfin se retourner e Will la gratifia aussitôt d’un sourire, sortant de ses pensées, afin de l’encourager à lui en dire plus. L’inspecteur était content de ce côté de leurs relations. Ils avaient dépassé le cap des banalités d’usage, et chacun en découvrait un peu plus sur l’autre chaque jour, et s’y adaptait. Ils avançaient, c’était indéniable.

    « Mais… très franchement, je ne pourrais pas dire clairement ce qu’il en est. Je pense qu’on peut leur donner le bénéfice du doute. Après tout… on ne sait pratiquement rien à leur sujet. Peut-être vivent-ils mal leur condition ? Être un lycan ne doit pas être facile à notre époque. Surtout si tout le monde les regarde de travers. » Will fit une petite moue avant de se relever doucement. « Moui .. je crois que tu as raison. Après tout, ça fait bien longtemps qu’ils sont .. qu’ils vivent parmi nous ! Je pense que s’ils nous voulaient vraiment du mal, ils n’auraient pas attendu de faire leur coming-out. Quant à John .. » Blake marqua une petite pause dans son discours, ayant une autre pensée pour son ancien ami. « .. c’est la faute à pas de chance. N’empêche que .. non rien. Tu en connais toi, sinon ? Comment sont-ils ? »

    La sonnette de la vieille bicoque se mit à retentir, troublant la conversation qui s’était installée entre eux. Affichant un air réjoui, Blake partit aussitôt à la recherche de son portefeuille et se mit en direction de la porte d’entrée. « Le repas est prêt !! » lança-t-il en marchant à reculons vers la porte, espérant voir s’afficher sur le visage de la jeune femme n’importe quelle expression de surprise. Ouvrant la porte, Blake tomba nez à nez avec le livreur, un adolescent qui devait occuper ce petit boulot pour arrondir ses fins de mois. Il le paya, et s’empressa de prendre les sacs plastiques qu’il lui tendait, avant de refermer la porte. L’inspecteur commençait à avoir vraiment faim. Revenant vers la cheminée, il souleva les sacs plastiques bien en évidence, affichant un air satisfait. « A table !! » s’amusa-t-il avant de s’enfoncer lourdement dans son fauteuil, sachant pertinemment que Katrin le rejoindrait sur ses genoux…

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