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Faith and devotion {January}

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Dakota Halloran

Dakota Halloran

Hell fire in my veins



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MessageSujet: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyMar 30 Aoû - 9:34

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Dans le fond de ce qui aurait pu être considéré comme notre jardin, en dépit des barrières inexistantes et du fait que notre pelouse se mélangeait à celle, toute aussi verte, qui trouvait son prolongement dans la forêt, une petite cabane avait été construite. Elle ressemblait en tous points à une sorte de cabane à outils mais il n’en était rien, elle était mon espace, c’était l’endroit où je recevais les miens pour leur venir en aide, l’endroit où je sacrifiais des bêtes pour obtenir des réponses et tenter de soigner des maux d’une banalité affligeante ou bien des choses qui m’obligeaient à faire appel à mon frère aîné. Abel et nous rendîmes très vite compte que nous ne pouvions pas nous servir de notre don dans la même pièce, pour des raisons évidentes d’opposition des flux et si nous étions complémentaires, sa magie d’une noirceur abyssale pouvait mettre en péril les rituels les plus dangereux que je pratiquais occasionnellement, aussi, la nécessité d’un endroit privilégié pour moi fut très vite acceptée et il m’aida à bâtir l’endroit sans jamais y pénétrer d’une quelconque manière pour ne pas y imprimer sa marque . Néanmoins, j’avais pris la peine de tout purifier, à grand renfort d’incantations, de sel et de sang de poulet ainsi que de feuilles bénies. Mais je n’avais pas besoin qu’on fasse appel à moi pour un rituel pour m’y rendre. C’était, au contraire, l’endroit où je me repliais en cas de conflit, là où je méditais après une transformation douloureuse et que je reprenais des forces, l’essence même de ma magie ou presque, un endroit sain et où je me sentais totalement en sécurité. Pourtant, depuis quelques temps, j’avais l’impression de stagner, mes pouvoirs, à mes yeux, ne faisaient que diminuer au jour le jour tandis que mon frère gagnait en puissance, prenant le pas sur notre illusoire équité et je ne pouvais plus m’empêcher d’être purement et simplement jalouse. Pour pallier à ça, je passais des heures au téléphone avec mon oncle qui tentait, tant bien que mal, de me rassurer, m’affirmant que j’aurais mon heure et que la patience était le maître mot pour gagner en pouvoir, tant que je n’aurais pas réussi à concilier toutes les parties de ma personnalité, je ne pouvais prétendre à plus de puissance et la jalousie et l’avidité ne feraient que précipiter ma chute. Ces mots tournaient dans mon esprit comme une terrible rengaine. Je ne pouvais décemment pas accepter l’idée qu’un jour, je finisse par ne plus être capable de voir dans l’avenir ou le passé, de savoir comment guérir une blessure ouverte ou bien protéger les miens. Je savais que cette dégringolade dans l’échelle de la vie me ferait plus de mal que de bien et que j’agirais comme une idiote si cela arrivait. Assise sur mon banc, je fixai le sol d’un air perdu, agitant dans ma main droites des os et des pierres avant de les envoyer sur les planches de bois et que me viennent des images, je me mis à genoux et touchai du bout des doigts les os puis les pierres, distinguant un visage, un lieu même et une douleur qui m’étreignit le cœur avant que je ne ramasse le tout et que ces images disparaissent. Voilà donc ce que les esprits m’envoyaient, de la douleur, une fille sur un lit d’hôpital … Immédiatement, je regrettai ces pensées et me mis à culpabiliser. Comme à chaque fois que je ne trouvais pas la paix intérieure, je me mis à genoux devant le crucifix pendu au mur et qui faisait tâche parmi tous ces ustensiles de sorcière qui semblaient bien loin d’être saints. Je priai, jusqu’à ce que je me sente mieux, jusqu’à ce que j’ai sorti de moi ces sentiments qui ne me ressemblaient pas : l’envie, la jalousie, l’orgueil … La route serait longue jusqu’à la sagesse, mais mon ambition était de devenir comme mon oncle Marshall, aussi bon et désintéressé que lui.


***


J’étais rentrée depuis à peine une demi-heure chez nous mais au lieu d’aller directement me coucher après ma douche, je me rhabillai, enfilant une robe élégante et qui tombait parfaitement sur mon corps délicat. J’avais les yeux rouges même si je n’avais pas bu une goutte d’alcool, les nuits étaient très courtes mais je ne voulais pour rien au monde louper l’office, déjà parce que je chantais dans la chorale mais également parce que c’était comme un baume sur mon âme blessée. C’était grâce à ma foi et à Dieu que je parvenais à venir à bout de mes souvenirs douloureux, à accepter mon passé et à aller de l’avant, sans, je ne sais pas si j’aurais eu la force de continuer à vivre. Si Abel respectait ma vision des choses et le fait que tout cela me fasse du bien, il avait cessé de m’accompagner depuis belle lurette et j’eus beau sauter sur son lit, ouvrir les volets ou encore hurler, rien n’y fit, je finis par abandonner et accepter l’idée que désormais, pour cette partie-là, j’étais bel et bien seule. Pourtant, avant de descendre les escaliers, je pris la peine de passer par sa chambre pour m’assurer qu’il allait bien. J'ouvris doucement la porte pour ne pas le réveiller et vint déposer mes lèvres sur son front avant de monter la couverture sur ses épaules, je l’observai quelques instants, essayant de m’assurer qu’il respirer avant de finalement l’abandonner. Je mis la cafetière en route et lui mit un mot pour lui dire de me rejoindre au restaurant quand il serait réveillé pour que l’on puisse partager un bon repas. Nous n’avions pas énormément de traditions mais il y avait des moments inévitables comme le film du mercredi soir avec des tonnes de cochonneries à manger, l’entraînement de boxe tous les deux et puis le déjeuner du dimanche où on se goinfraient comme des porcs avant d’aller digérer près d’un lac magnifique quand on n’atterrissait pas chez nous pour faire une sieste ou un jeu de société. Quelques fois même, on poussait jusqu’à faire une partie de console et je le laissais gagner pour ne pas qu’il se vexe ou alors c’était peut-être parce que j’étais purement et simplement nulle. J’enfilai mes escarpins et m’éclipsa pour me rendre à mon rendez-vous de la semaine. A peine arrivée, j’enfilai ma robe bleue et me plaçai dans les chœurs avec les autres, attendant que tout le monde s’installe. L’office dura deux heures, entre les chants, le sermon et le reste et une fois que ce fut fait, tout le monde se retrouva devant l’église pour discuter ou pique-niquer. Je finis par émerger également de la grande bâtisse, cherchant la voiture de mon frère du regard, espérant qu’il n’ait pas décidé de se réveiller en début d’après-midi, sinon il pouvait être sûr que je ne lui adresserai pas la parole de toute la soirée. Dans cette quête pour trouver mon frère, mon regard accrocha un visage qui fit immédiatement remonté des souvenirs récents. Sans même avoir pris une décision, je sentis mes jambes avancer vers elle, jusqu’à ce qu’on se retrouve face à face et que je ne sache pas quoi faire hormis tendre la main.

« Bonjour, je m’appelle Dakota, je vous ai vu un peu plus tôt durant l’office et je me suis fait la réflexion que je ne vous connaissais pas. Vous êtes nouvelle dans notre paroisse ? »

Je me sentis immédiatement ridicule et m’injuriai alors que le regard de la jeune femme m’étudiais pour déterminer, sans doute, si j’étais simple d’esprit ou bien tout simplement dégénérée.

« N’ayez pas peur, on a l’habitude de venir saluer les petits nouveaux pour qu’ils ne se sentent pas seuls parmi toute cette foule d’habitués. » repris-je

C’était ridicule et j’avais l’air idiote avec cette main tendue qu’elle ne voulait pas prendre mais j’avais besoin qu’elle la serre pour en être sûre, j’avais besoin de savoir pourquoi les esprits m’avaient dirigés vers une jeune femme qui ne faisait pas partie de la meute. Je ne pouvais décemment pas porter le poids du monde et de ses calamités sur mes frêles épaules mais s’il s’agissait d’un ordre venu de l’au-delà, je n’avais d’autre choix que d’obéir, du moins le pensais-je fermement.


Dernière édition par Dakota Halloran le Mer 31 Aoû - 19:46, édité 2 fois
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January S. Blackheart

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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyMer 31 Aoû - 13:16

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Faith and devotion, épisode 01
Ft. Dakota & January

La foi. Ce n’est pas quelque chose qui m’avait été inculqué par ma famille, mais elle avait toujours été comme omniprésente dans ma vie. Comme dans la vie de plusieurs. Je n’étais pas particulièrement croyante, je n’avais jamais prié, je n’avais jamais pensé qu’une présence divine pouvait veiller sur moi à temps plein. Je croyais au destin, mais en dieu c’était toute autre chose. Le destin et le karma étaient pour moi deux fortes croyances dans ma vie. Je m’étais toujours dit qu’il n’arrivait jamais rien pour rien dans la vie et que nos actions avaient toutes des répercussions. Si ce soi-disant dieu était bel et bien réel, je me demandais pourquoi il s’amusait à faire de ma vie un simple et pur enfer. À chaque fois que je pensais que tout allait être mieux, il y avait un obstacle qui me semblait insurmontable qui me tombait dessus. La première avait été la mort de ma mère, la personne à qui je tenais le plus qui s’éteignait doucement devant moi. Ca n’avait pas été chose facile et s’il y avait une minime partie de moi qui croyais en Dieu, ce jour-là ce ne fut pu le cas. Ce jour-là a éteint tout espoir en moi. J’avais dernièrement appris que j’avais la leucémie. J’étais destinée à mourir. Il n’arrive jamais rien pour rien dans la vie. Je me demandais bien ce que ma mort pouvait apporter, ce que cela allait changer dans ce monde. Je n’en avais pas la moindre idée, j’avais besoin de réponse qui m’était inconnue et je ne savais pas comment m’y prendre.

J’avais ouvert les yeux depuis longtemps, il était tôt. J’étais incapable de faire une nuit complètement parce que j’étais prise de violentes fièvres. Souvent, c’était la nuit où il m’arrivait d’avoir le plus de problèmes, comme cette nuit où j’avais été incapable de fermer l’œil. J’avais à peine dormis une heure et je me réveillais le corps en sueur à une heure bien plus que matinale. Je me levais donc de mon lit pour me glisser dans la douche où je restais pendant une bonne demi-heure. J’aimais le contact de l’eau sur ma peau, j’avais toujours été à l’aise avec cet élément et c’est pour cette raison qu’il était celui dont je tirais mon énergie. Je fermais les yeux, laissant l’eau couler sur mon visage avant de sortir et de m’habiller rapidement. Mon familier était souvent dans les parages, surtout qu’il était au courant du mal qui me rongeait depuis quelque temps. Il passait entre mes jambes dans un ronronnement inquiet et j’affichais un bref sourire en lui disant de ne pas s’en faire pour moi. Aujourd’hui j’avais besoin de question et comme toute personne qui ne savait plus où se rendre, je me tournais vers cette religion que je n’avais jamais possédée. C’était ce que tout le monde faisait, mais je ne croyais pas plus en dieu que je ne l’avais jamais fait, je voulais juste des réponses. Si ce dieu était vivant, qu’il cesse de mettre des épreuves et ensuite d’autres épreuves. Je n’avais même plus envie de m’en sortir à force. J’enfilais donc un jeans et un simple chandail, des bottes noires, mais rien de bien extraordinaire. Je laissais mes cheveux tomber contre mon dos alors que j’enfilais ma veste de cuir pour me diriger dehors.

Le chemin vers l’église ne fut pas très long et j’entrais donc pour me prendre un petit coin dans un siège un peu plus au fond. Je ne savais pas ce que je faisais ici et je ne savais pas ce qui m’avais poussée à le faire, mais je ne pouvais pas partir en plein milieu, ce serait simplement impoli de ma part. Je laissais mes yeux observer les alentours alors que j’écoutais d’une oreille distraire. Pendant que j’étais assise ici, un tas de questions se bousculaient dans ma tête. Je me demandais si je faisais les bons choix, si je devais continuer de la sorte ou suivre les traitements. Je ne savais pas, je ne savais plus et c’est pour ça que j’en suivais un sur deux et que je ne faisais que très rarement ce que mon médecin me disait de faire. La cérémonie durait un bon moment et quand les autres se levaient pour partir, et je faisais de même. Je me demandais encore ce que j’étais venue chercher ici, et je n’arrivais pas à le savoir. Je me mettais donc en marche vers la sortie quand une voix féminine se faisait entendre. Je tournais les talons pour poser mon regard cette fameuse voix et je tombais sur la jeune femme, elle avait chanté dans la chorale. J’aimais chanter, mais je ne le ferais surement pas dans une église. Je laissais donc mes iris verts se poser sur sa main pour remonter ensuite dans ses yeux. Je n’avais pas réellement envie de parler à qui que ce soit, je voulais juste partir et penser à autre chose, mais je n’allais quand même pas le laisser comme ça. Un léger sourire venait prendre place sur mes lèvres alors que je glissais un moment ma main dans la sienne et la serrer avant de la retirer. Je n’aimais pas ce genre de contacts et ses manières que nous étions obligés de faire.

    « -Je me nomme January.» Blanc. « - Ca va, je ne me sens pas plus seule que je ne le suis ailleurs.»


Un sourire passait sur mon visage, ces quelques mots étaient sortis tout seuls. La solitude était un mode de vie que j’avais décidé d’employer et je ne le regrettais pas vraiment. Je ne savais pas quoi dire de plus, je n’étais pas agile dans les contacts ou dans les rencontres. C’était plutôt le genre de chose que je tentais d’éviter.



Dernière édition par January S. Blackheart le Jeu 1 Sep - 5:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyMer 31 Aoû - 22:49





Tous les malheurs de mon existence passée auraient pu et dû, sans aucun doute, me pousser à cesser de croire en l’existence d’une entité supérieure à l’être humain et pourtant, c’était tout le contraire qui s’était produit, ma foi n’avait fait que se renforcer au fil des petits miracles qui arrivèrent. Le fait que nous partions de chez nos parents, que notre oncle nous recueille alors que notre père aurait pu finir par nous tuer ou bien nous aurions pu terminer dans la rue, comme des tas de gosses qui quittent le foyer familial pour tenter de trouver une vie meilleure ailleurs. Nous aurions pu tourner mal et nous mettre à voler, mentir et voire même pire encore au lieu de ça, nous n’avions fait qu’accroître nos pouvoirs auprès de mon oncle qui nous apprit ce qu’était réellement la vie et nous aida à parfaire notre éducation par des règles simples et sans violence. Objectivement, la magie était purement et simplement opposée à la religion, durant de nombreux siècles, les croyants se firent même un plaisir de traquer celles et ceux qui tentaient d’égaler Dieu de toutes les manières possibles et imaginables, se trompant bien souvent de cibles et massacrant des innocents et autres victimes des ragots en tout genre. Dans mon esprit, tout ce qui existait ici-bas avait reçu le consentement préalable du créateur, que ce soit la magie ou tout simplement la science, autre ennemie des croyants les plus radicaux et hystériques. Pourtant qu’y avait-il de si différent entre la religion et la magie, en tout cas celle que je pratiquais ? Toutes deux faisaient du bien aux gens, il y avait des sacrifices, du sang, des mots à prononcer pour que tout se passe pour le mieux et surtout, des résultats. A mes yeux, c’était à peu près la même chose, même si le vaudou trouvait ses racines ailleurs et que par bien des aspects, il se rapprochait plus de la conception qu’on pouvait se faire du mal et de l’enfer que de quelque chose de divin mais ça m’importait peu, je ne comptais ni abandonner ma foi, ni mon don et j’avais dû apprendre à la concilier, comme je l’avais fait pour ma part d’humanité et celle plus animale qui, toutes deux m’habitaient depuis désormais cinq ans et s’étaient affrontées à de nombreuses reprises. De toute façon, la magie n’était pas quelque chose de bien méchant si elle permettait de faire le bien autour de soi, si ? Celle que pratiquait mon frère était bien plus contestable que mes modestes rituels et autres onguents et potions pour calmer l’élancement d’une blessure, soigner une entorse ou une fracture. Je me faisais plus l’impression d’être une guérisseuse que d’être une véritable sorcière, une femme impressionnante par sa puissance et sa sagesse. Non, tout ça, c’était mon aîné qui l’avait récupéré, m’en privant presque définitivement et faisant naître un brin de jalousie. J’étais condamnée à faire des choses sans envergure tandis qu’il accomplirait de grandes choses. Quelle magnifique perspective d’avenir, il n’y avait pas à dire !

Mon seul avantage était mon lien étroit avec les esprits. J’étais persuadée qu’ils ne parlaient pas autant à mon frère qu’à moi et surtout pas de la même façon, s’ils le tourmentaient sans cesse, ils ne faisaient que me murmurer de secourir telle ou telle personne et aujourd’hui, ils m’avaient offert sur un plateau la chance de faire valoir mon pouvoir, de prouver qu’en dépit de mes lacunes en magie noire, j’étais aussi puissante et impressionnante que n’importe qui. Si j’avais couru machinalement vers elle, acceptant inconsciemment cette drôle de mission, c’était à la fois dans un élan profond d’égoïsme mais également d’altruisme. Si les deux ne faisaient pas bon ménage et étaient même antagonistes, j’arriver à les mélanger et à faire de ce mélange détonant quelque chose de bon, comme tout ce que je touchais ou presque. Ainsi, lorsque la jeune femme me serra enfin la main, je pus prendre conscience de l’ampleur de la tâche qui m’attendait. Elle était bien celle à qui je devais venir en aide mais son âme était noircie par quelque chose que je ne parvins pas à entrevoir, une chose était certaine, ça n’avait rien à voir avec de la magie et c’était sans doute pour ça que je ne le discernai pas avec exactitude.

« Enchantée January ! » répondis-je avec un large sourire

Elle avait l’air aussi aimable qu’une porte de prison et je me retins de lui en faire la remarque, cela ne servait à rien de me la mettre à dos alors que j’étais supposée l’aider, la défaire de ce qui abîmait son âme et noircissait son aura, comme une menace qui planait au-dessus de sa tête. Je gardai mon sourire rayonnant, même s’il était factice, j’avais besoin de gagner sa confiance d’une manière ou d’une autre.

« La solitude est le lot de l’être humain mais il y a toujours différentes manières de la combler un peu. On n’a pas grand-chose à gagner à rester constamment seul. » ajouté-je

Je savais ce que c’était, même si j’avais mon frère, il m’était arrivé que ce sentiment d’abandon me prenne à la gorge, au point où je dus me rendre à l’évidence, on ne pouvait compter que sur soi et ce en dépit des gens qui nous entouraient et nous aimaient plus que tout au monde. Puis j’avais croisé le chemin de la meute, j’y avais été intégrée et je compris le sens du mot famille. Ce n’était que depuis que l’on s’était installés à Aberdeen que je ne sentais plus la chape lourde et étouffante de l’isolement le plus total.

« N’allez pas croire que je cherche à vous convertir, je suis plus curieuse qu’autre chose et j’aime assez savoir d’où vienne les paroissiens de passage. La curiosité est un très vilain défaut, je le conçois. »

Je ricanais alors que mon cerveau était en pleine ébullition, cherchant un moyen de prolonger cette conversation d’une manière ou d’une autre, ce fut quand je plongeai mes mains dans mes poches que l’idée me vint. J’en sortis un petit prospectus et le lui tendis.

« Je donne un concert dans quelques jours. Je chante dans un groupe de blues et je me disais que ça vous tenterait peut-être, c’est une autre manière de rompre la solitude et d’apaiser son âme. »
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January S. Blackheart

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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyVen 2 Sep - 7:06

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Faith and devotion, épisode 02
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Je n’avais pas l’habitude de venir dans une église, je pense que j’y étais allez deux fois. Je m’y étais rendue une fois après la mort de ma mère, poussée par le même genre de sentiment qui m’avait forcée à venir aujourd’hui. Le même genre de pulsion et de réflexion guidait mes sens alors que je me rendais, sans trop penser, sur un des bancs de l’église. J’étais comme tous les autres, qui dans un élan de tristesse ou simplement dans un moment de faiblesse, se tournaient vers la religion. Aussitôt assise sur le banc, je me rendais compte que mon geste était tout à fait inutile et que ce que j’étais en train de faire n’allait surement rien changer à ma vie qui n’avait pas beaucoup de valeur à mes yeux. Les malades, les gens en danger de mort, dans un dernier élan se tournaient vers Dieu et lui demandait de l’aide. Je ne voulais pas d’aider, je voulais des réponses et je doutais que ce soit en venant ici que j’en obtienne. Je ne voulais pas me tourner vers la croyance que je n’avais jamais eue en dernier recours parce que j’avais toujours trouvé cette manie complètement ironique et stupide. Me retrouver sur un banc de bois, entouré de personnes qui croyaient fermement en cette divinité, je me sentais mal à l’aise. Comme si j’étais une intruse parmi tous ces gens, comme si c’était un flagrant manque de respect de ma part. J’observais les gens qui semblaient trouver une certaine paix en venant ici, ils semblaient à l’aise, totalement bien dans ce monde qu’était leur croyance alors que j’étais ici parce que j’en voulais à la vie. Si ce Dieu existait, je me demandais quel plaisir malsain il tirait à faire de ma vie une suite d’évènements sens dessus dessous. S’il était là pour veiller sur ses enfants, peu importe les erreurs qu’ils ont faites, alors il ne devait pas veiller sur moi. Je restais assise dans un coin de l’église, à me dire que je n’aurais pas dû venir ici, laissant les questions se percuter les unes aux autres dans mon esprit. Tant de questions pour si peu de réponses. J’attendais la fin pour m’éclipser aussi rapidement que j’étais arrivée, partir, comme si je n’étais jamais venue ici.

Une personne m’empêchait simplement de partir, me retenant de cette voix féminine. Je ne pouvais partir sans poser le regard sur elle, j’étais certes parfois de mauvaise foi, mais je n’étais pas impolie au point de partir sans lui adresser le moindre mot. Je tournais les talons pour poser mon regard sur elle, observer la jeune femme que j’avais vue quelques instants plus tôt dans les chœurs. Je me doutais que sa foi devait être bien plus forte que la mienne pour qu’elle se retrouve ici et se donne corps et âme pour ce Dieu inexistant à mes yeux. Je me savais froide, je me savais distante des gens parce que j’avais mes raisons de l’être. Je n’avais pas envie de m’attacher aux autres pour les faire souffrir en mourant, pour souffrir de leur perte en mourant peut-être de cette malade qui me rongeait. Si je me guérissais, ma vie serait allongée ou même sauvée, mais il n’y avait rien de certain. Je glissais ma main dans la sienne, un sourire faible passant sur mes lèvres alors que je plongeais mes iris verdâtres dans les siens couleurs mer du sud. Je finis par reprendre ma main après les présentations. J’avais toujours été quelqu’un de sociable, avant, mais maintenant je ne voulais plus l’être. Je n’étais simplement plus moi-même, j’étais autre chose, une personne qui n’était pas moi.

    « -Il n’y a rien à gagner en restant seul, mais il n’y a rien à perdre non plus. C’est un choix que l’on doit faire. Ne rien gagner et ne rien perdre ou tout gagner et tout perdre.»


Surement que ce que j’allais dire allait lui paraître étrange, mais qu’est-ce que cela allait changer au final, je ne savais pas quoi lui dire. J’observais cette joie de vivre qui s’émanait d’elle, je l’enviais, j’aurais voulu retrouver la personne que j’étais avant d’être écorchée par la vie, mais je me doutais que ce n’allais pas être la même chose. Je n’étais pas non plus dans mon élément, dans cette église, je ne me sentais pas bien et je ne voulais pas offenser les autres croyants de mon pessimisme envers la religion. Je n’étais ni à mon aise, ni à ma place. Je ne la quittais pas du regard, une partie de moi avait envie de partir, comme un autre avait envie de rester et de lui crier que j’avais besoin d’aider. Je faisais pourtant preuve de silence, mais j’affichais un sourire.

    « -Je comprends. Ce doit être toujours les mêmes personnes qui viennent et il ne doit pas y avoir souvent de nouvelle tête. Surtout qu’il y a de moins en moins de croyants.»


La conversation était difficile, mais je me détendais un peu, me disant que ça ne servirait à rien de me monter désagréable avec elle. Elle ne voulait que se montrer aimable. Je baissais donc mon regard vers le papier qu’elle me tendait, elle venait parfaitement de capter mon attention parce que l’art était ma croyance à moi. Le moyen de panser mon mal et mes plaies, ma douleur et ma tristesse. Je baissais le regard sur le bout de papier qui se trouvait entre mes mains avant de le reposer dans le sien, affichant un sourire quelque peu plus sincère que celui d’avant.

    « -Le chant? Je chante moi aussi, je suis un peu plus tournée vers le jazz, mais je serais curieuse d’entendre cela. J’ai toujours cru en les bienfaits de la musique, j’en profite moi-même de ce qu’elle peut faire.» Je marquais une pause avant de reprendre simplement.« -Pas besoin d’user de formalité avec moi, le tutoiement me convient beaucoup plus.»

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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyDim 4 Sep - 8:47








J’estimais que l’être humain était fondamentalement stupide et sans doute l’être le plus mal loti de la création. Certes, nous possédions une conscience, un cerveau et des capacités dépassant bien souvent celles des animaux mais nous naissions avec très de peu d’instinct et de choses relevant de l’ordre de l’inné contrairement à beaucoup d’autres êtres de la création. Ce qui nous poussait à apprendre tout au long de notre vie, que ce soit à marcher, à parler, à comprendre les différentes civilisations mais également apprendre à se méfier du feu, de l’eau, des objets tranchants. Nos vies étaient faites ainsi, vouées à un apprentissage perpétuel, à faire des expériences pour ne pas reproduire les mêmes erreurs et intégrer ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Néanmoins, beaucoup d’entre nous étaient furieusement têtus et avaient besoin de bien plus qu’un coup sur la nuque pour comprendre qu’il ne fallait pas reproduire telle ou telle chose et je faisais partie de ces gens bornés, incapables de comprendre la première fois. J’avais grandi avec un père violent et exigeant, j’aurais dû, en toute logique, tenté de trouver un tout autre genre d’homme afin de partager ma vie avec et au lieu de ça, quelque chose en moi m’avait inévitablement attiré vers la personne susceptible de me faire le plus de mal possible, jusqu’à manquer de me tuer. Etait-ce ça l’instinct ou tout simplement de la bêtise liée à ma condition d’être humain ? Si j’avais été louve à cette époque, j’aurais sûrement senti tout ce qui émanait de lui, toute cette énergie négative qu’il renvoyait et qui transpirait par chacun de ses pores. Le pire était que j’aurais dû le percevoir dans son aura grâce à mon pouvoir de sorcière, au lieu de ça, je m’étais laissée aveugler par des choses subsidiaires, comme si son physique avantageux ou bien ses connaissances sur tel ou tel sujet pouvait compenser la violence avec laquelle il me traita durant ce qui me parut une putain d’éternité. J’aurais pu perdre ma foi en Dieu et en l’humanité, être dégoûtée à vie des êtres humains et des hommes, au point de virer ma cuti et de décider de partager tout avec une femme incarnant douceur et sécurité – je pense que c’est sans doute à cette époque que mon penchant pour les femmes s’est quelques peu développé malgré moi – pourtant, je restais une chrétienne convaincue, amoureuse de ma paroisse et je ne manquais jamais une occasion de prier et de me rendre à l’église, peu importait si pour cela je devais dormir moins et aménager mes heures. Quant aux hommes, je fus tout bonnement incapable de les abandonner, peut-être parce qu’une femme ne savait m’apporter tout ce que je trouvais auprès du sexe opposé, nos rapports n’étaient plus basés sur les mêmes repères et en toute objectivité, je peinais à m’imaginer faire ma vie avec une femme, était-ce une fois encore l’influence de la bête en moi et de son instinct de survie la poussant à la procréation ou bien tout simplement un de mes besoins primaires, je l’ignorais. Depuis mon arrivée à Aberdeen, je m’étais découvert une nouvelle religion : le sexe. Ces « religions » étaient nombreuses dans ma vie, aussi abondantes que les saints au long de l’histoire, il y avait d’abord celle dont Dieu était le seul instigateur puis la magie et le folklore africain et créole de la Louisiane ainsi que la musique. Si pour certains, ce n’était que des passe-temps, une manière de rendre leur vie un peu moins morne, pour ma part, je m’investissais presque totalement dans le peu de choses que j’aimais au point où elles finissaient par littéralement régir ma vie, de A à Z, voilà pourquoi j’empruntais souvent le terme religion que je préférais, et de loin, à passion.

Si j’étais profondément habitée par ma foi en Dieu, je comprenais tout à fait qu’on puisse se montrer sceptique et même qu’on ne croit pas du tout en lui, qu’on lui reproche tout ce qui nous arrivait, de ne pas nous aider. La peine de certaines personnes étaient parfois si fortes et ancrées que rien ne pouvait la panser, pas même les paroles réconfortantes de la Bible ou bien que débitaient le pasteur chaque dimanche durant l’office. Je ne les jugeais pas, au contraire, je les plaignais, car même si Dieu n’existait pas, il était bien dur d’avancer dans la vie et d’en supporter les épreuves sans se convaincre qu’il y avait une raison à tout ça, qu’on ne souffrait pas pour rien, pour disparaitre dans le néant, retournant à ce que nous étions avant d’ouvrir les yeux et de prendre notre première respiration. La foi était une béquille qui nous aidait à avancer, un espoir qui nous redonnait du baume au cœur quand nous étions au plus mal et non pas une solution. Si l’on cherchait des réponses, il fallait se prendre par la main et être l’acteur de sa vie. Dieu n’aide que ceux qui tentent de s’en sortir et non pas ceux qui attendent avec espoir qu’un miracle se produise. J’étais tombée assez de fois pour savoir qu’il ne tendait la main qu’à ceux qui se battaient et je m’étais déchaînée comme un beau diable, m’accrochant de toutes mes forces à la vie, parce que je ne voulais pas passer le reste de mon existence à souffrir. J’avais passé une bonne partie de ma vie en enfer et j’avais décidé qu’il était grand temps de vivre, d’une manière ou d’une autre. Quant à elle, cette inconnue aussi froide qu’une journée d’hiver en Sibérie, j’ignorais ce qui la tracassait, ce qui la frappait de plein fouet et avec assez de violence pour qu’elle décidé de venir ici, toute pessimiste et révoltée qu’elle devait être.

« Peut-être mais comment savoir ce que ça fait d’être heureux si on n’essaie pas ? Perdre ça veut dire qu’on a eu quelque chose, après ça fait souvent beaucoup de mal mais avec le recul on se dit qu’on a eu de la chance d’avoir pu vivre quelque chose d’aussi sincère. Les autres ont souvent beaucoup à nous apporter mais je suis du genre à penser que nous sommes tous interdépendants. »

En effet, depuis que je vivais dans une meute, mon opinion avait changé sur la vie en communauté, ce que cela impliquait et le fait qu’il y avait toujours plus de devoirs et d’inconvénients que de bons côtés. Au final, j’avais gagné une famille qui s’inquiétait pour moi et qui s’était évertuée à rendre ma vie et celle de mon frère meilleure encore. On nous avait trouvé un toit sans qu’on n’ait eu besoin de demandé et je savais qu’en cas de coup dur, ils seraient tous là pour me soutenir, que ce soit ceux dont j’étais le plus proche ou bien ceux qui ne m’appréciaient pas plus que ça et rien que de le savoir, ça me réchauffait le cœur et éloignait toutes mes angoisses, la solitude n’était plus faite pour moi. Je la trouvais bien trop oppressante et insupportable, elle finissait par me rendre folle et ce genre de souffrance était plus intolérable encore qu’une quelconque douleur physique.

« Nous sommes dans une petite ville qui bouge énormément, il y a plus de passage que vous ne l’imaginez et puis peu importe la manière dont on croit, tant qu’on n’a pas complètement perdu la foi c’est qu’il reste un peu d’espoir. »

Je ne parlais pas tant de foi en Dieu que de foi en soi et à mes yeux, les deux étaient indubitablement liés. C’était lorsque l’on commençait à perdre toute confiance en soi que l’on finissait par tout remettre en question avec une volonté de fer, il fallait bien trouver un nouveau moulin contre lequel se battre pour oublier que tout foutait le camp dans sa vie.

« Quelle coïncidence, voyez, vous n’êtes pas venue pour rien. » répondis-je avec un large sourire « Enfin tu, ça me fait toujours drôle de vouvoyer les gens de mon âge mais dans le coin ils sont plutôt à cheval avec la politesse alors j’ai fini par prendre de bonnes habitudes. » plaisanté-je soudain plus détendue
« Tu joues dans le coin sinon ? Je dois admettre que le jazz et moi, ça fait deux, je n’aime pas spécialement mais je serais curieuse de t’entendre, ce qui ne veut pas dire que tu es obligée d’accepter mon invitation. »
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January S. Blackheart

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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptySam 10 Sep - 16:13

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Faith and devotion, épisode 03
Ft. Dakota & January

Je ressentais en ce moment une profonde lassitude, une envie que j’avais de tout laisser tomber et de laisser la maladie ronger chaque parcelle de mon corps. C’est ce que je voulais, mais en même temps j’étais terrifiée à l’idée de mourir justement parce que je n’avais pas la foi. Parce que je ne voyais rien après la mort comme je n’avais aucun souvenir de ce qui avait pu se passer avant que je n’ouvre les yeux sur ce monde. J’en étais au moment où j’avais simplement envie d’abandonner et je ne trouvais plus mes repaires. J’avais besoin de quelqu’un pour me tenir la main en même temps que je refusais toute approche positive de qui elle soit. J’étais un contraste de froideur et de douceur. Je jouais un jeu, comédienne de ma propre vie qui était en train de tomber en miette. Chaque jour, je posais un masque sur mon visage, jouant la femme froide et distante, mais au fond de moi je ressentais le besoin de pleurer toutes les larmes de mon corps. Ce que je me refusais de faire. Je n’aimais pas pleurer. J’étais comme ça. Je me montrais dure, mais je ne l’étais pas. Je jouais la fière, mais j’avais peur. Je jouais la méchante, mais je suis tout le contraire. J’étais rebutée par mon comportement et je voyais dans les yeux des autres qu’il ne l’aimait pas non plus. Se frapper à un mur ne devait pas être agréable, mais je ne voulais pas m’attacher, parce que je ne voulais pas me sauver. Comme cette femme qui s’approchait de moi, un sourire franc aux lèvres. Je ne pouvais pas la repousser, mais je ne voulais pas lui parler. J’étais sans cesse en lutte contre moi-même, contre mes envies et contre ma vie. J’étais un contraste, une antithèse, deux opposés dans le même corps de donnant une lutte plus qu’acharner pour mourir ou survivre. Je ne la connaissais pas, mais j’avais envie de me perdre dans ses bras et pleurer pour tout les fois où je me suis retenue de le faire. Pourtant, rien ne se passait. Je tentais de me détendre et de ne pas me montrer désagréable avec elle. Lui parler une seule fois ne voulait pas dire que j’allais la revoir alors je n’étais pas obligée de jouer ce jeu auquel je me laissais prendre. Jouer le contraire de ce que j’avais toujours été. Une personne pessimiste et asociale. J’avais toujours été totalement le contraire, malgré les épreuves et malgré la mort de ma mère qui m’avait anéantie bien plus que je ne voulais le laisser paraître. Cette tristesse avait traîné en moi des années durant et même encore en ce moment elle était tout à fait présente, bien plus qu’elle ne l’avait jamais été. Être malade me replongeait dans des souvenirs bien trop douloureux. Je me laissais captiver par les propos de la demoiselle, comme si je pouvais voir un certain espoir dans ce qu’elle était en train de me dire. Un espoir que je cherchais et que je voulais voir, un espoir auquel j’avais envie de croire en venant ici, mais je n’y arrivais pas. J’avais besoin d’aide. De plus d’aide.

    « -On peut avoir déjà été heureux et faire le choix d’être seul pour ne pas faire souffrir les autres qui nous entourent, mais nous nous aventurons sur un sujet que nous pourrions débattre pendant bien longtemps. J’ai toujours pensé que tout était une question de point de vu et les points de vus sont rarement les même.»


Déjà, je venais d’en dire trop, mais elle ne pouvait pas comprendre de toute façon ce que je pouvais dire par ces quelques mots. Ne pas s’attacher pour ne pas faire souffrir les autres. Pourquoi? Parce que j’allais peut-être mourir et en ce moment je ne faisais qu’accélérer le processus. C’est ce que je faisais en restant seule, en jouant ce rôle qui n’était pas dans ma panoplie, ce rôle où je n’étais qu’une figurante et où je n’étais que très peu à mon aise. Je laissais mon regard vert plongé dans le sien, comme si je n’avais pas envie de m’u détacher. Comme si ces yeux étaient une source d’espoir pour moi. Je pense que ces propos étaient en train de me monter à la tête et d’ailleurs ce qu’elle venait de me dire venait m’arracher un sourire.

    « -Et si ont à complètement perdu la foi? Qu’est-ce qu’il advient de nous?»


Il n’y a plus d’espoir. Sans foi il n’y a plus d’espoir? Pourquoi s’accrocher à des histoires qui n’avait ni queue ni tête, des histoires irréalistes et à un Dieu qui ne devaient qu’une que pu divagation du genre humain. Justement parce que les humains ont besoin de croire en quelque chose de plus fort, quelque chose qui leur donne la force de continuer et c’est pour cette raison qu’ils ont inventé Dieu. Pour moi il n’était qu’invention et mensonge, mais si les gens avaient envie d’y croire, qu’ils le fassent, je n’allais pas les empêcher de le faire.

    « -Je sais, il faut croire que les gens tiennent à leurs vieilles habitudes, mais je les comprends.» J’étais moi-même plus détendue et je n’avais franchement pas envie de rester dans cette église pour discuter. « -Tu es occupé? Parce que je préférais parler dehors que de rester ici. Sinon je chante beaucoup dans les bras, j’ai des contrats un peu partout, mais je fais aussi de la danse et de la mise en scène. Disons que mon emploi du temps est particulièrement chargé. Il faut croire que ma croyance à moi c’est l’art, c’est elle qui m’a toujours sauvée.»


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MessageSujet: Re: Faith and devotion {January} Faith and devotion {January} EmptyJeu 15 Sep - 5:06






J’ignorais ce qui se passait dans sa vie pour qu’elle fasse un rejet quasi-total de l’autre avec un grand a et à vrai dire, je ne le comprenais pas vraiment. Même au creux de la vague, je m’étais appuyée sur mes amis proches ou plutôt sur mon seul et unique frère, j’avais reconnu avoir besoin des autres, d’un autre et je ne m’en portais pas plus mal pour autant. Certes, la vie ne gâtait pas certains et les obligeait parfois à connaître l’enfer sur terre et pourtant, je doutais que ce soit une raison suffisante pour s’éloigner des autres, les tenir pour responsables du côté tragique de notre destin. Ca me semblait même invraisemblable, que ce soit le destin, le hasard ou la vie, peu importe tant qu’on savait que l’on n’était pas seul, que quelqu’un viendra nous voir quand on sera alitée parce que son père aura frappé trop fort cette fois-là ou quand on se retrouvera dans le désarroi le plus total après une rupture délicate. Du problème le plus ridicule aux choses terribles, j’étais persuadée que la présence d’autrui agissait comme un baume sur le cœur et l’âme, et ce, même encore maintenant alors que j’avais non seulement gagné en assurance mais également en indépendance. J’aimais ma solitude autant que j’aimais la vie en communauté, j’appréciais l’idée d’avoir tous ces gens – ma nouvelle famille lupine – sur qui compter en cas de réel coup dur. Pour ma part, j’envisageais mal la vie sans « ces autres », cette notion de communauté plus ou moins abstraite prenait tout son sens depuis mon arrivée dans la meute et je n’aurais clairement pas pu adopter un autre mode de vie. L’humanité était elle-même basée sur des principes d’échange, de troc et de solidarité, ce qui impliquait le concours d’une tierce personne. Survivre dans la jungle de l’existence lorsque l’on était seul, c’était comme tenter de respirer sous l’eau : vain. Mais par principe et par volonté de respecter les préceptes de ma religion, ceux que j’aimais tant rappeler à mon frère quand il dépassait les limites, je ne jugeais pas mon prochain, préférant tenter de comprendre et pourquoi pas de tendre la main. Il ne s’agissait de convertir personne, seulement de tenter de vivre en bonne intelligence malgré les différences. A mes yeux, la religion ne posait que les fondements, c’était le fardeau de l’homme que d’interpréter les paroles des prophètes et autres écritures saintes et d’en tirer le meilleur pour améliorer sa vie mais surtout pour apprendre à vivre avec les autres sans s’entretuer. La bonne parole n’avait, heureusement, besoin de personne pour se propager et imprégner quiconque acceptait de l’écouter et de l’accepter, ainsi, je refusais catégoriquement de parler religion avec des non convertis pour autre chose que pour débattre intelligemment. J’étais peut-être très pieuse mais pas assez stupide pour m’imaginer que c’était le cas de tout le monde. Pourtant, comme tout à chacun, j’avais mes faiblesses et les vampires en faisaient partie. Ce n’était pas une conséquence directe de mon instinct mais uniquement de l’horreur qu’ils m’inspiraient. J’étais persuadée qu’entre eux et les lycans, c’était eux les monstres, le véritable danger pour l’humanité. Ils massacraient sans vergogne d’innocents humains tandis que lorsque l’un de nous s’y risquait, ce n’était que par inexpérience. J’avais encore beaucoup de route à faire sur le chemin de la tolérance, j’en avais bien conscience et tout ce que je pouvais lire sur cette espèce ne faisait que me ralentir davantage.

« Un désaccord ne signifie pas que le sujet est clos, on peut parler de tout et principalement lorsque l’on n’est pas d’accord. Ca permet de mettre un peu d’eau dans son vin, d’avoir d’autres points de vue. Maintenant il est vrai qu’on ne peut pas le faire avec n’importe qui mais je ne t’apprends rien. » dis-je avec le sourire

La question était toujours d’aborder les bons sujets avec les bonnes personnes, certains avaient l’esprit trop étriqués pour faire le moindre effort et j’en avais parfois fait les frais. J’étais la tolérance incarnée et j’avais eu le droit à un nombre incalculable de remarques, que ce soit sur mes choix de vie, ma manière de mener ma barque ou bien même le fait que je ne sois pas encore mariée à mon âge. J’étais souvent le sujet favori des commères de la paroisse et pourtant, je venais tous les dimanches, comme pour les narguer mais surtout pour leur montrer que ce qu’elles pensaient ne me touchait pas, bien que certaines rumeurs avaient laissé des cicatrices béantes. On avait osé raconter que mon frère Abel et moi étions, en réalité, un couple incestueux, de par notre proximité qu’ils jugeaient malsaine. Quand cette horreur m’était venue aux oreilles, j’avais quasiment perdu le contrôle, sortant de ma réserve naturelle et reléguant mon calme olympien au placard pour mettre les choses au clair. Mais ce ne fut pas le pire, à vrai dire, cet épisode était une sinécure à côté de ce que l’on raconta sur mon passé, mélange de faits réels et de broderies qui me toucha en plein cœur et me poussa à éviter l’église pendant deux semaines pour me remettre et me sentir assez forte pour affronter de nouveau leurs regards suspicieux. Aujourd’hui, je me contentais de rire de leurs commérages, en sachant assez sur chacun pour leur clouer le bec quand c’était nécessaire. Au fond, j’avais beau être aimable et plutôt sociable, je ne laissais plus personne approcher de moi, refusant que l’on me blesse comme ces vieilles biques le firent en toute impunité.

« On finit par trouver autre chose pour nous apaiser, si l’on se montre assez patient. » répliqué-je avec sagesse

En réalité, je n’en savais trop rien. J’étais croyante depuis ma plus tendre enfance et je n’avais jamais pensé à ce qu’aurait été ma vie si je n’avais pas eu Dieu pour me soutenir et me faire croire à une vie meilleure. Au fond, je me contentais de répéter ce que j’avais entendu dans tel ou tel sermon mais la vérité était simple, je n’en savais strictement rien, je ne savais pas ce qu’était une vie sans foi et je ne voulais surtout pas que ça m’arrive car selon moi, il n’y avait rien de pire. Lorsqu’elle me demanda gentiment si l’on pouvait sortir, je lui souris, sortant de mes pensées et l’invitai à me suivre à l’extérieur, nous nous retrouvâmes sur un banc en face de la bâtisse d’où sortait encore des fidèles.

« On trouve des réponses dans ce que l’on aime, que ce soit la danse, la musique ou bien Dieu. Peu importe au fond, tant que tu trouves ce qui te fait croire et vibrer. On a peut-être déjà dû se croiser dans un bar, il m’arrive de les écumer pour chanter et je repars incognito. Mais toi, si j’ai bien compris, tu en vis. Ce n’est pas trop dur ? »


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