The Eye of the Crow ☞ Race & Caste: Humain, nécromancien. ☞ Particularité(s): Nie sa condition et refuse d'utiliser ses pouvoirs. ☞ Carnet de contacts:
Sujet: voleur de morts. Sam 20 Aoû - 22:29
❝ Tom Wright ❞
AGE ☞ vingt-cinq ans. ORIENTATION SEXUELLE☞ hétérosexuel. ORIGINES ☞ américaines. RACE ☞ humain. CASTE ☞ nécromancien. OCCUPATION ☞ patron d'un petit bar à l'ambiance jazzy. CARACTÈRE ☞ taciturne, pessimiste, lâche, borné, réservé, mesquin, rancunier, trop sérieux, manque d'imagination, hypersensible.
❝ Running up that hill ❞
COMMENT AVEZ VOUS DÉCOUVERT VOTRE DON ? ☞ Il l'a toujours su, le don étant transmis à tous les enfants mâles du clan Wright depuis des générations. Le Premier, ainsi que l'on appelle celui des Wright qui, pour la première fois, se révéla doté des pouvoirs de nécromancie, s'appelait également Tom. C'est en son honneur que Jack Wright nomma son fils aîné, espérant peut-être lui offrir, dans le même temps, une puissance égale à celui qui les précéda tous. La nécromancie était, pour cette famille, une véritable religion. L'enseignement donné aux « héritiers » du don était sévère et ne leur laissait que très peu de liberté : leur pouvoir et ce qu'il pouvait en faire se devait d'être leur première préoccupation, et la plupart voyaient ainsi leur enfance, comme leur adolescence, volées par la rigueur des entraînements et des leçons. Tommy fut un des élèves les plus assidus : sérieux et discipliné, il parvenait au bout de la plupart de ses exercices avec succès, révélant un grand pouvoir qui ne demandait qu'à se développer davantage. AVEZ VOUS DÉCIDÉ DE VIVRE DE CE DON OU DE LE CACHER ? ☞ Il n'en vit pas, ne s'en cache pas non plus. Il en a honte, souvent, mais l'assume quelque part au fond de lui. Il a été élevé avec l'assurance d'être exceptionnel, au-dessus du commun des mortels. Il n'en retire aujourd'hui que son hideuse différence, ce pouvoir tiré des morts qui n'est pas loin de lui faire peur, et d'autant plus depuis la mort de son frère, détruits par ses propres dons, avec lesquels il avait toujours joué un jeu dangereux. VOTRE NIVEAU DE PUISSANCE ☞ Il aurait pu atteindre le niveau trois s'il n'avait pas avancé à reculons depuis la découverte du lien entre son pouvoir et la Mort, avec un grand M. Son potentiel est néanmoins grand, puisque héritier d'une ancienne lignée de nécromanciens, et il entretient inconsciemment son pouvoir dans ses efforts quotidiens pour le garder enfoui. LE DIRECTOIRE ☞ Il n'en pense pas grand chose, ni le plus grand mal, ni le plus grand bien. Tom n'est pas certain qu'une pareille institution puisse quoique ce soit pour la protection des simples humains contre les monstres qui les entourent. Aussi puissante et rassurante puisse-t-elle être, elle ne verra et ne saura jamais tout. Sa protection, il préfère l'assurer lui-même plutôt que de s'appuyer sur des êtres surnaturels qui s'improvisent bureaucrates.
❝ Behind blue eyes ❞
PSEUDO / PRÉNOM ☞ muze, Ophélie. PRÉSENCE ☞ quotidienne. OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞ via Lily, qui m'a même offerte une promotion. J'suis privilégiée, et ouais. COMMENTAIRE(S) ☞ y en a qui ont fait du bon boulot. POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ inventé. COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ compte principal. AVATAR ☞ shiloh fernandez.
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Sujet: Re: voleur de morts. Sam 20 Aoû - 22:29
Dans son cœur régnait le chaos. Un chaos dont il n'avait pas conscience, mais avec lequel il vivait depuis des siècles. Était-il heureux ? Peut-être. Et quant à savoir s'il vivait la vie dont il avait rêvé, il vous répondrait que des rêves, il n'en avait jamais eu. Ça n'avait rien de tragique, pourtant. Des rêves, de l'ambition, de l'espoir... il n'avait rien de tout ceci et ne s'en portait pas plus mal. Il connaissait tous les défauts de ce monde, toutes ses bêtes immondes, dont il faisait partie, sans en éprouver la moindre honte, ni réellement l'accepter pour autant. Peut-être était-ce là la raison pour laquelle il était si souvent de mauvaise humeur, si ce n'était pas simplement un héritage de son père. De ses pairs.
Le pouvoir enflait dans son esprit. La pression dilatait ses veines, accélérait les battements de son cœur qui, parfois, manquait de s'affoler. Mais il parvenait à garder un calme relatif, ne cillant pas, les yeux rivés sur l'animal qu'il avait pour charge d'éveiller. Tommy avait alors huit ans, et lui ne s'amusait pas à mutiler les chats, mais à les ressusciter. Nuance qui n'aurait sans doute pas moins effrayée ses voisins, eux qui étaient incapable de comprendre la noblesse d'un tel pouvoir. « C'est notre Grand Secret, Tom. » Et le garçon entendait distinctement les lettres capitales posées là, et tout ceci, soudain, lui paraissait bien trop grand. On lui interdisait pourtant d'avoir peur, et surtout de ce pourquoi il était né. Mais il ne comprenait pas bien ce qu'il pouvait y avoir de « Grand » à relever des écureuils, et malgré les enseignements répétés de son père et de son grand-père, il ne manquait jamais de trembler devant l'importance qu'on accordait à un don avec lequel il avait toujours vécu. La mort, la vie, ces deux notions résonnaient dans son esprit sans beaucoup de sens, incapable de se présenter un état où l'on ne pourrait plus ni parler, ni penser. Ne suffisait-il donc pas de se relever ? Et devant ses yeux, c'est bien ce que faisait là l'énorme chat tigré des Clarks, disparu depuis des semaines et qui, lentement, reprenait une vie sommaire. A vrai dire, il n'avait plus grand chose d'un chat : ici et là, il lui manquait, plus qu'une touffe de poils, de gros morceaux de chairs et il fallait à Tommy toute la concentration du monde et la peur d'être réprimandée pour ne pas grimacer devant la laideur du cadavre. Il ne flancha pourtant pas, et garda « en vie » l'animal durant presqu'une demi-heure, avant de s'effondrer, épuisé. Immédiatement, le cadavre s'affaissa à nouveau, et l'on vit presque son âme, maigre fumée blanche, s'échapper vers un ciel sans doute bien plus accueillant. Jack Wright, silencieux, observait son fils, l'air impénétrable. Peut-être était-il impressionné, peut-être était-il déçu. On n'était jamais certain de ce que pouvait bien penser un tel homme, et c'est en grande partie pour cette raison qu'il était si craint des membres de sa famille, comme l'était la majeure partie des hommes Wright dans les veines desquels courait la magie des morts.
Il y avait de la sécheresse dans tous ces cœurs, prisonniers des murailles de cette magie noire et des hauts murs de ces manoirs, bâtis pour cacher un Grand Secret, que même les épaules des plus puissants semblaient trouver bien lourd.
« William ! » Un cri, un seul. Une mise en garde mille fois répétées mais que le jeune homme se plaisait à ignorer. Un sourire était peint sur ses lèvres. Un sourire amusé, déterminé. Il avait la puissance de mille générations, sans pour autant en posséder la sagesse, et encore moins le contrôle. Ignorant son frère qui, il le sentait, se tenait juste derrière lui, il ne pensait qu'à cette femme qui, sous-terre, l'appelait. Tom, les dents serrées, ne réitéra pas son appel, craignant de déconcentrer son jeune frère, le poussant à commettre l'erreur de trop. Mais l'inquiétude ne faisait que grandir, et il savait que si père s'apercevait de leur absence à tous les deux, il saurait forcément où les trouver. Bill était différent : il l'avait toujours été. Plus proche de leur sœur, de leur mère, des enfants des voisins, et de toute la ville peut-être. A quinze ans, il faisait régulièrement le mur, rentrait à l'aube, ivre et parfois défoncé. Bill était, en somme, tout le contraire de Tom. Tout le contraire de son clan. Et si son frère avait bien tenté de le raisonner, une petite voix au fond de lui l'enviait et, finalement, le laissait toujours filer lorsqu'il percevait ses pas dans le couloir. Tommy, mine de rien, s'abreuvait de ses récits de beuveries, du nom des filles qu'il avait dragué, embrassé, peloté. Des garçons avec qui il avait sympathisé et parmi lesquels, semblait-il, il était assez populaire. Il vivait des choses que lui-même n'avait, jusque là, jamais eu envie de connaître, jamais pensé que cela pourrait un jour l'intéressé. « Les hommes, Tom, le commun des mortels, ne nous comprends pas. Ils nous traitent de monstre, alors qu'ils sont sans doute les pires. Ils nous brûlent, nous jettent des pierres alors qu'hier encore, ils nous suppliaient de leur laisser revoir leur femme, leur fille, leur mère, une dernière fois. » Et Tom l'avait cru. C'était sans doute vrai, d'ailleurs. William lui, avait envoyé se faire voir leur père il y a des années. Il séchait les leçons, y arrivait en retard et peu importe les coups de ceinture ou de bâton qu'il pouvait récolter, Bill leur lançait au visage tout son mépris. Pourtant, il adorait la nécromancie. Si Tom s'en méfiait depuis la révélation de sa vraie nature, de sa relation avec la Mort, Bill lui, ne semblait jamais plus heureux, plus vivant, que lorsqu'il se servait de ses pouvoirs. Il avait appris seul et contrôlait mal sa puissance, qu'il avait grande, peut-être plus encore que celle de Tom, mais il osait. Et à chaque réussite, c'était toujours son grand-frère qu'il venait chercher, les yeux brillants de fierté. Aussi différents que le jour et la nuit, ils n'en étaient pas moins proches, sans être réellement complices. Et c'est sous les yeux de son frère que William s'affaissa soudain au milieu de son cercle, vidé, mais le sourire aux lèvres. Toujours. « Et merde ! » Tommy soupira, ferma les yeux l'espace d'une seconde et s'agenouilla près de lui. « Tu ne devrais pas faire cela, Bill. C'est dangereux. Père n'approuverait pas. » Le garçon à terre rit, mais ne fit pas mine de se redresser. « Père... n'approuve... jamais... rien. » Et sur ces mots, il légèrement la tête vers lui, sans doute pour étudier sa réaction. Tom ne fit que pincer les lèvres, sachant pertinemment qu'il disait vrai. Il n'en respectait pas moins ses aînés, ainsi que les traditions, et jamais ne s'abaisserait à les critiquer de cette manière. Pour cela, il y avait William Wright, et tout le monde avait depuis longtemps abandonné l'idée de faire de lui un homme sage, un bon nécromancien, un digne Wright. « Allez viens, si on se fait prendre, je ne donne pas cher de notre peau. » Au bout de longues minutes, Bill parvint à trouver la force de se lever, et s'appuya sur son frère, qui n'osait le quitter des yeux, de peur de le voir s'effondrer à nouveau. Celui-ci se tourna vers lui, l'observa un instant, l'air grave, avant de prendre la parole. « Tu n'es pas comme eux, Tommy. Tu vaux bien mieux qu'eux. Regarde-nous ! On parle déjà comme des vieux alors qu'on n'a même pas vingt ans. Ils nous volent notre vie, tout cela pour un morceau de fierté. Tu sais que c'est mal, Tommy. » Il s'interrompit, prenant le temps de reprendre son souffle, qu'il avait court. Il avait toujours eu un léger asthme, qui ne faisait qu'empirer alors qu'il grandissait. « Mais tu tiens le rôle du bon garçon, du bon héritier. Tu n'es pas naïf pourtant, juste trop bon. Et tant mieux pour moi, hein, puisque c'est sans doute pour ça que tu n'as jamais rien dit au sujet de mes escapades nocturnes. Mais ne t'en fais pas, ce n'est pas un poids si lourd que tu portes là, père est au courant, il a juste abandonné l'idée de me retenir, il m'a sans doute déjà rayé de son testament. » Il rit à nouveau, avant d'être pris d'une toux sèche, après laquelle il renonça à prendre de nouveau la parole. Tom ne répondit rien, avait à peine écouté. Il aimait son frère sans le comprendre, l'enviait sans jamais essayer de le suivre. William avait beau faire, Tom savait pertinemment qu'il n'était pas plus heureux dans sa « liberté » qu'il ne l'était dans sa prison. Ils avaient chacun leur manière de sa battre, d'échapper à un monde trop vieux, trop étroit pour tous les deux. Et si le bonheur était loin, de toute cette famille, c'était sans doute, et malgré tout, eux les plus heureux.
Elle disait que le premier nécromancien de leur clan était le fruit d'une baise entre son humaine de mère et un mort-vivant, que c'était pour cette raison que les femmes du clan étaient maudites et que les hommes contrôlaient la mort, sans être moins maudit pour autant.
Tommy, rouge de colère et de frustration, claqua pour la première fois de son existence la porte du bureau de son père. Il fila dans le couloir, suivi de Judy, qui patientait non loin de là. Consciente de l'agitation de son cousin, elle s'abstint de dire quoique ce soit jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à l'orée des bois attenants au manoir Wright. Là, elle prit le temps de se retourner quelques minutes, pour observer ce qui avait été, pour elle et depuis toujours, la demeure la plus effrayante au monde. Elle avait beau ne pas y vivre, ses parents l'y avaient traînés bien assez souvent pour qu'elle en fasse d'affreux cauchemars. Un frisson parcouru son dos, et elle tourna le dos à la maison, rejoignant sans se presser Tom, qui ne semblait pas s'être aperçu qu'elle l'avait suivi. Judy s'assit près de lui, en tailleur, ne sachant pas bien encore ce qu'elle pourrait bien lui dire, se disant que rien, de toute façon, ne pourrait minimiser sa peine aujourd'hui. Son regard s'ancra un moment sur la robe noire et hideuse que sa mère l'avait forcé à mettre. Elle avait trouvé cela bête quand elle était certaine que Bill lui, aurait préféré la voir paré de ses plus belles couleurs. A son souvenir, un mince sourire se profila sur ses lèvres, qui s'évanouit bien vite sous le poids d'une peine encore trop intense. Elle avait aimé William comme un frère, et n'imaginait même pas les sentiments que pouvaient nourrir en cet instant celui à qui il avait été réellement relié par le sang. Finalement, elle prit la main de Tommy, qui ne la serra pas, sans pour autant la chasser. Il leva des yeux secs vers Judy, où elle pouvait toutefois lire sans peine sa douleur. Son autre main se posa sur sa joue, et elle tenta de lui offrir un sourire rassurant, sans être certaine du résultat. Ils étaient tous les deux très durs, en temps normal. Des adolescents qui n'avaient pas pour habitude de sourire, et obéissants, la majeure partie du temps. Tommy était toutefois bien plus sérieux et responsable que sa cousine, qui ressemblait beaucoup à William par sa vivacité et sa facilité à se fourrer dans les ennuis. Elle était pourtant plus sage, plus mesurée. Judy ne faisait jamais le mur et ne sortait que peu des chemins tracés par les Wright. Mais en elle brûlait une soif de savoir, et sa curiosité frôlait parfois l'obsession, quand elle ne reculait devant rien pour tout connaître de qui, ou de quoi. On ne pouvait que l'apprécier, même si ses bavardages incessants vous donnaient parfois, littéralement, les plus grosses migraines de votre vie. Et elle était également la première femme des Wright dans les veines de laquelle coulait la nécromancie. Elle l'avait découvert par hasard, alors qu'elle tentait d'imiter ses cousins en traçant comme eux des cercles, en prononçant les mêmes incantations. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle vit, devant elle, l'oiseau battre à nouveau des ailes. Judy avait d'abord crié, puis pleuré, persuadée ne pas être normale, certaine qu'elle serait rejetée. Les femmes Wright ne pouvaient user de magie, elles n'étaient pas assez fortes, assez dignes pour cela ! Elle finit pourtant par tout avouer à Tom, qui lui enseigna quelques notions de son savoir, et qui lui fit promettre de ne jamais rien en dire à personne, certain également qu'une telle nouvelle ne serait jamais bien prise parmi les membres de leur famille. Et ce secret les avait liés plus profondément qu'ils n'auraient pu l'imaginer, même si des deux, son frère préféré restait William, et son éternelle jovialité. William qui, cette fois, était bel et bien aller trop loin. Tommy soupira, et serra finalement sa main. Les lèvres pincées, Judy se rapprocha jusqu'à pouvoir poser sa tête sur son épaule. « Il n'a jamais eu la notion de famille, seulement celle de clan. C'est peut-être ce à quoi tu as toujours aspiré Tommy, mais vous êtes loin d'être semblable, et c'est pour le mieux. » « C'était son fils. » « Bill ne le respectait même pas. Il n'aurait pas voulu qu'il soit là, de toute façon. Peut-être que Jack le savait, inconsciemment. » Sans réelle brusquerie, il la repoussa. Le contact, il n'avait jamais aimé cela. « C'est cruel. Il me parle sans cesse de la monstruosité des hommes, sans s'apercevoir qu'il est encore pire. » « Et tu devais beaucoup l'aimer Tommy, pour ne pas encore l'avoir vu. » Judy baissa les yeux sous le regard perçant de son cousin. Peut-être était-il encore un peu tôt pour se montrer aussi directe, mais elle tenait à le tirer de ce manoir et de cette famille, qui ne manqueraient pas de lui voler tout le reste d'une vie qui ne demandait qu'à être prise en main. Il finit par se lever, sans avoir rien ajouté. « Il faut que j'y retourne. Il doit se sentir seul, il détestait ça. » Judy se redressa à son tour et lui prit le bras, doucement. Une idée soufflée par la peine tournait dans son esprit depuis qu'ils avaient quitté le cimetière. « On pourrait peut-être essayer de... » « Non ! Non. Jamais. On ne fera jamais ça. » Il avait comme craché la dernière syllabe, et elle n'osa argumenter, sachant qu'il y avait peu de chance qu'il change d'avis. Elle connaissait déjà trop les réticences de son cousin quant à leur pouvoir, et craignait que la mort de William n'ait encore empiré le mépris qu'il portait à la nécromancie. D'autant plus qu'à cause d'elle, il venait de perdre son meilleur ami.
Le temps ne guérissait pas tout.
Il poussa la lourde porte qui barrait l'entrée de la cave, et descendit prudemment les marches qui n'avaient plus été empruntées depuis des années. Les murs s'effritaient par endroit, de vieilles affiches, illisibles, les décoraient encore. Ses yeux s'attardaient dans les moindres recoins de ce qui serait bientôt chez lui : sa mère avait plaidé en sa faveur auprès de père, afin qu'on lui fasse don de cette modeste cave. Tommy voyait déjà tout ce qu'il pourrait y faire, la nouvelle vie qu'il pourrait se construire. Il la passerait certes caché, plus bas que terre, mais il n'en avait cure. Au contraire, les gens le mettaient mal à l'aise et il se sentait bien mieux à l'abri des regards. Le bar qu'il prévoyait d'ouvrir serait à son image : sombre et secret. Les escaliers s'interrompaient devant une nouvelle porte, fermée à clé. Il n'avait qu'à mettre la main dans la poche de son jeans pour la trouver. Il n'en fit rien pourtant, immobile, attendant peut-être un signe. Voilà trois ans qu'il avait cessé de pratiquer toute magie, et il ne serait ici qu'un humain parmi d'autres. C'était bien ce qu'il souhaitait, mais il n'en était pas moins doté de pouvoirs, qu'ils s'en servent ou non. Nier sa nature n'apportait ni repos ni bien-être : il n'en détestait pas moins la nécromancie. Elle lui avait tout pris. Une enfance, un frère, une vie. Comment pouvait-il seulement continuer à y voir une quelconque noblesse ? La mâchoire crispée, il fit tourner la clé dans la serrure et poussa le lourd battant, dévoilant la salle qui abriterait sa nouvelle vie. Un seul coup d'œil lui suffit pour savoir ce qu'il en ferait, où chaque élément de son commerce viendrait se placer, quelle musique l'envelopperait tous les soirs. Tom y fit un pas, puis deux, avant de refermer la porte et de retrouver l'obscurité. Un mince sourire prit place sur ses lèvres alors qu'il craquait une allumette. Il était enfin chez lui.
Dernière édition par Tom Wright le Lun 5 Sep - 0:36, édité 18 fois
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Sujet: Re: voleur de morts. Dim 28 Aoû - 5:10
N'empêche que t'as les seins qui tombent !
Invité
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Sujet: Re: voleur de morts. Dim 28 Aoû - 5:18
Comment tu veux que j'ai les seins qui tombent alors que je n'en ai pas beaucoup ? Fait pas ta sainte nitouche, Tom va adorer ça je le sens !
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Sujet: Re: voleur de morts. Dim 28 Aoû - 5:32
Ton sixième sens t'abuses ! Mais j'ai hâte de voir ce dont elle est capable.
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Sujet: Re: voleur de morts.
voleur de morts.
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